Société

L'apprentissage du « zusammen »

La France est morose, les photos associées à ce post donnent de l'espoir. Dans la photo ci-contre, Pierre Gattaz (Président du Medef) et Thierry Lepaon, (Secrétaire Général de la CGT) ne sont pas l'un face à l'autre en train de se chamailler mais c ôte à côte comme s'ils acceptaient d'être confrontés ensemble aux problèmes du pays. Elle accompagne une interview commune parue dans l'hebdomadaire Marianne du 20 juillet. Le dialogue entre les deux hommes y est sérieux. Les photos ci-dessous l'illustrent. Chacun écoute l'autre avec attention et, semble-t-il, sympathie. Quel changement ! En France

Haro sur le bizutage

Voilà un sujet, de saison, qui revient au fil des ans, inéluctablement, sous la même forme dans les médias. Nos chères têtes blondes (ou pas) seraient menacés par des méchants, qui pour les intégrer dans leur groupe, les obligeraient à faire de force des choses inadmissibles (ou pas), parfois même violentes et dangereuses. Il y aurait des accidents (ou pas) et même des traumatismes graves (ou pas), avec comme seule réponse possible, la suppression de cette geste barbare. Ce genre de réactions exacerbées, souvent, me fait réfléchir. Les morts sur la route n’ont jamais abouti à l’interdiction de

Travail du dimanche : La France va-t-elle enfin sortir de l’Ancien Régime ?

L’Etat français est régalien, c’est à dire qu’il prétend savoir quel est l’intérêt supérieur des Français, et il légifère en conséquence. Ainsi le code du travail français décrète le repos dominical, justifié par cette formule étonnante : « dans l’intérêt des salariés ». Et la justice française d’exiger à ce titre la fermeture des magasins de Bricolage le dimanche (Bricorama vient d’obtenir l’extension de la décision de justice qui lui interdit d’ouvrir à d’autres magasins). Mais a-t-on seulement demandé leur avis aux salariés concernés ? Sûrement pas, car il s’avère, d’après sondage que la

La réélection triomphale d'Angela Merkel nous réconcilie avec la démocratie ...

Beaucoup de beaux esprits des élites françaises regardent avec attendrissement la Chine en expliquant que "nous les démocrates" avons un handicap irrattrapable : il est devenu impossible de gagner des élections libres sans court-termisme, populisme et paillettes. Ce ne sont pas vraiment les armes qu'Angela Merkel a utilisées. Les mêmes beaux-esprits ou d'autres en tirent la conclusion qu'il est impossible de suivre une opinion publique qui ne comprend rien (au nucléaire, a la finance spéculative, a l'équilibre des dépenses publiques, aux engagements militaires hors du territoire...) et a tort

Les citoyens européens se passionnent pour l’Europe

Il est communément admis que l’Europe, ce machin technocratique, ennuie mortellement les citoyens européens ce qui se concrétise par des taux de participation ridicules aux élections européennes. Christian Stoffaes, co-président du conseil d’analyse économique franco-allemand a mis ce lieu commun en question jeudi 12 en évoquant les élections allemandes dans le cadre d’une réunion organisée par le Club des Vigilants et l’ Atelier de la République. Si la chancelière Angela Merkel a de fortes chances d’être bien réélue le 22 septembre c’est à cause de la manière dont elle a géré la crise de l

Occident : le mâle est mal en point

Les femmes, aujourd'hui, luttent pour la parité. Dans quelques décennies, du moins en Occident, ce sera le tour des hommes. La tendance paraît irréversible tant l'utilité masculine va en décroissant. Depuis le fond des âges, la tache première de toute espèce vivante est sa propre reproduction. Il en résulte qu'à l'intérieur de chaque espèce, la hiérarchie s'est historiquement établie en fonction des capacités reproductives des individus. De ce point de vue biologique (et quantitatif), l'homme est plus performant que la femme. En outre, tant qu'il y a eu sur Terre plus de lions et de tigres que

Les enfants de la nature

« Black », « blanc », « beur », « rouge », « vert », « gris », « marron », « miel » ou « jaune », gros, maigre, rachitique, obèse, malade ou en bonne santé, l'enfant est là. Ils sont tous autours de nous. Vous les regardez peut-être. En avez peur peut-être. Ne les considérez pas peut-être. Souvent vous ne les voyez pas. Mais ils sont là et représentent demain. L'enfant qui meurt là-bas à même une terre aride qui ne produit rien, un sol pillé de ses richesses. La gorge et le ventre tordus par la soif, la faim. L'enfant qui ingurgite son soda et engloutit son Mc Do ici ne sait pas ce qu'il boit

Le paradoxe de Closets

Le déclin de la France est un sujet à la mode. On en parle beaucoup, notamment aux États-Unis. Un ami de passage m'a demandé mon opinion. Je lui ai répondu en invoquant « Le paradoxe de Closets ». De quoi s'agit-il ? Tout simplement du fait que notre ami François était, jusqu'en 1982, un journaliste compétent et apprécié qui publiait des essais dont la réputation et les ventes étaient bonnes. De quoi être fier mais pas de s'émerveiller ! Vint alors son « Toujours plus » : près de 2 millions d'exemplaires vendus. Record absolu pour ce genre d'ouvrage ! François se trouve, alors, au centre d'un

Le changement

Il est de mode à présent dans les entreprises de parler de la gestion du changement. On va même jusqu’à nommer des MOC (Managers of Change) afin de gérer les différents changements advenant dans les sociétés. Changement de recette, de procédé, de site de fabrication, changement d’outil informatique, arrivée d’un nouveau produit ou service, changement de l’équipe de direction, le changement est partout et il paraît qu’il nous fait peur. Sclérosés, inhibés, nous refuserions d’avancer et il nous faudrait passer par différentes phases pour faire le deuil de la situation antérieure (voir ci-dessous

L’effet Marine

Après le score du candidat Front National dans l’ancienne circonscription de Jérôme Cahuzac commentaires et analyses vont bon train sur l’inquiétante montée de ce parti. Toutes les raisons politiques, économiques et sociologiques évoquées sont bien connues. Étrangement un facteur n’est pratiquement jamais évoqué ; c’est le talent politique de Marine Le Pen qui ne fait hélas qu’accentuer le phénomène. Certes il lui arrive de se laisser emporter et de frôler le mot de trop dont son père était coutumier. Mais on peut se demander si même ces excès ne sont pas soigneusement calculés et calibrés.