Agriculture

Climat et biodiversité : exploitons les atouts des forêts françaises

Avec le changement climatique, les forêts françaises font face à de nombreux aléas qui compromettent gravement leurs capacités à absorber le CO2 émis par nos activités humaines, au point de remettre en question l’objectif de captation de CO2 qui leur est assigné en 2050. Lors d’une Matinale consacrée à la forêt française et ses perspectives d’avenir, Antoine d’Amécourt, sylviculteur passionné et président de Fransylva (Fédération des Syndicats de Forestiers Privés de France) et membre du CESE a partagé avec nous son expertise et ses convictions face à la situation actuelle. Quelques données

Faire évoluer le modèle agricole français, c’est possible ?

Le « système productiviste » qui structure actuellement l’agriculture française est une catastrophe pour beaucoup d’agriculteurs et pour la nature. Cependant il est difficile de l’infléchir sans un « big bang » ou « révolution » qui puisse lui donner une orientation radicalement nouvelle et qui suppose aussi d’autres révolutions, notamment dans nos modes de consommation. Tel est en substance le message que l’on peut retenir de la matinale en visioconférence organisée le 15 novembre par le Club des vigilants avec Nicolas Legendre. Installé en Bretagne, fils de paysans bretons, Nicolas Legendre

Big data et blockchain vont-ils sauver l’agriculture... et nous ?

À quoi pourrait ressembler un agriculteur ouvert à toutes les promesses de la technique ? En particulier à toutes les connaissances nouvelles dont il pourrait bénéficier grâce à l’univers du numérique, aux big data, à la mutualisation de la connaissance sur les réseaux. Il pourrait s’appeler Hervé Pillaud. Le Club des Vigilants l’a reçu le 3 mars à Paris à l’occasion du Salon de l’Agriculture. Auteur de deux livres, « Agronumericus, Internet est dans le pré » et « Agroéconomicus, Manifeste d’agriculture collabor’active » (Editions la France agricole), il est venu au numérique par l’action

Crise de l’agriculture : il faut tenter d’en sortir par le haut !

La crise qui touche plusieurs secteurs de l’agriculture (élevages bovin, porcin, production de lait) laisse un sentiment mitigé (cf. l’alerte de Philippe Tixier). D’une part, 70% de nos compatriotes soutiennent les manifestations (pourtant violentes, parfois même choquantes) où s’expriment la colère et le désespoir d’exploitants qui s’estiment victimes (du gouvernement, de la grande distribution, de l’industrie agro-alimentaire,…). D’autre part on peut s’interroger sur leur propre responsabilité. Car cette crise n’est pas nouvelle. Elle plonge ses racines dans l’histoire tumultueuse de la

Complexité : le symptôme des agriculteurs

Les agriculteurs ont manifesté mercredi 5 novembre au nom d’une revendication assez nouvelle chez eux : le raz le bol des contraintes administratives. On voyait bien l’hypocrisie de certaines de leurs protestations (contre la limitation des nitrates dans les sols par exemple) et on entendait bien la musique habituelle des revendications sur les prix de vente et les revenus. Mais si on tendait un peu l’oreille, si on oubliait un peu le lisier déversé et les ragondins massacrés en ville, il y avait autre chose. Le fait que la FNSEA puisse mobiliser sur le thème de la lutte contre la paperasse et

Devoir urgent de frugalité

La Terre peut sans doute nourrir 10 milliards d'Hommes frugaux mais sûrement pas 10 milliards d'Hommes qui se nourriraient et gâcheraient l'eau comme aujourd'hui dans les pays industrialisés. Donc, de deux choses l'une : ou bien la mode de la frugalité se répandra avant que des catastrophes surviennent ; ou bien la frugalité viendra après des catastrophes d'une ampleur jusqu'ici inconnue.  

La transition agricole en Bretagne en question

Le monde agricole traverse une situation de crise quant à ses marchés, son rapport à la terre, le positionnement français sur des marchés très concurrentiels et le rapport de confiance – ou de défiance – entre les différents acteurs économiques. Ceci est particulièrement vrai pour la Bretagne estime Nicolas Imbert, directeur exécutif de Green Cross France et territoires GCFT), branche française de Green Cross, l’ONG internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev en 1993 à la suite du Sommet de la Terre de Rio, lors d'une intervention au Club. Le constat y est alarmant : la filière porcine

Respectons les lois de la nature

A une heure où les turpitudes humaines ne peuvent inspirer que le plus grand mépris et sans tomber dans les travers idéologiques de la dite écologie, il est bon de revenir aux vrais fondamentaux c'est à dire aux lois de la physique qui, quoique l'on en dise, sont les seules à vraiment régir notre existence. Le passage récent à l'heure d'été est une bonne illustration des dérives de nos sociétés. Nous sommes maintenant dans un système horaire à TU (Temps Universel, héritier de G.M.T. Greenwich Mean Time) plus deux heures. C'est complètement aberrant. La France est à cheval sur le méridien de

Euro : qui se souvient des « montants compensatoires » ?

La Politique Agricole Commune existait avant l’Euro. Les prix des principales denrées devaient être les mêmes alors que les monnaies fluctuaient. Pour concilier l’inconciliable, d’ingénieux technocrates ont inventé les « montants compensatoires ». Cela compliquait les transactions mais les principes étaient saufs. Aujourd’hui, la crise de l’Euro pose le problème à l’envers : la monnaie se doit d’être unique mais, pour pouvoir exporter plus facilement, certains pays aimeraient être autorisés à jouer sur les prix. A première vue, cela semble impossible mais l’ingéniosité technocratique

L'évènement de l'été

Massacres en Syrie, crise de l'euro, Jeux Olympiques à Londres, voilà ce que l'on appelle des « évènements ». En revanche, lorsqu'une tendance est continue et que ses effets sont étalés dans le temps, l'Histoire, faute d'évènements médiatisés, avance masquée. Tant pis si la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants est en jeu et que la nature souffre. Alors, permettez-moi de suggérer que l'horreur climatique commence à se répercuter sur les récoltes et que la hausse du prix des céréales, avec sa séquelle de ventres creux, pourrait être considéré comme « l'évènement de l'été ».