Emploi

TZCLD, un essai innovant... à transformer !

Expérimentée sur le terrain depuis moins de deux ans, l'opération "Territoires zéro chômeur de longue durée" a porté ses premiers fruits [i]. Laurent Grandguillaume et Michel de Virville (président et vice-président de l’association TZCLD, Michel de Virville étant également vice-président du Fonds d'expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée) sont venus raconter leur « aventure » au Club des vigilants le 9 novembre dernier. Leur intervention et les échanges avec les participants nous inspirent quelques réflexions. Il est possible d’innover en matière de politiques publiques

« Travaillez, prenez de la peine... le travail est un trésor »

La cause des gilets jaunes reste soutenue par une majorité de Français, malgré les débordements et les violences bien condamnables. Dans les fondements des demandes qui vont émerger du Grand débat va dominer l'accroissement des inégalités, avec ses illustrations majeures qui exaspèrent : la fraude fiscale, les salaires des dirigeants et des hauts fonctionnaires, l'insolente richesse des héritiers de fortunes et les gains insolents des virtuoses de la spéculation. De l'autre coté du tableau, tous les pauvres, les exploités en tout genre, les travailleurs payés au lance pierre, notamment les

Dura lex sed lex...

L'affrontement entre les syndicats SNCF et le gouvernement se "durcit"-il ? Oui, quand on voit bien qu'il se focalise sur l'abandon du statut de "cheminot". Retour sur le coeur du sujet. Les générations antérieures de cheminots ont travaillé dur, dans des conditions éprouvantes. Dans les locomotives à vapeur, le conducteur enfournait le charbon et subissait la chaleur du foyer. Il avalait des poussières de charbon à longueur de temps. Le statut de cheminot est la magnifique conquête sociale de ces générations. Aujourd'hui, un conducteur est assis confortablement dans sa cabine, totalement

Comment on détruit croissance et emploi en bloquant l’innovation

Le Président Chirac en son temps prit la peine de faire inscrire le Principe de Précaution dans la Constitution. Le Président Sarkozy, lui, fit voter une loi interdisant ne serait-ce que la recherche de gaz de schiste en France. Les écologistes encouragés par les socialistes, refusent eux, au nom du développement durable, toute modification, aussi infime soit-elle, de notre environnement car ils oscillent invariablement entre : « ne touchez à rien » et « revenez à un âge d’or où l’homme n’était pas encore intervenu » soit, revenons à la nature « vierge ». Ces positions de principe

Carton rouge aux allègements des charges sur les salaires intermédiaires

La Fabrique de l’Industrie avec Louis Gallois proposent d’alléger les charges sur les salaires intermédiaires pour renforcer les marges des entreprises dynamiques et (via leur investissement et leur développement) créer des emplois. Cela sans supprimer l'aide aux bas salaires. On sent bien intuitivement que subventionner tous les salaires ne sert à rien. Et des études économiques confirment que l’impact sur l’emploi d’une aide sur un salaire de 1,6 fois le smic (salaire médian) serait 15 fois moins efficace qu’une aide au niveau du Smic (simplement parce que le salaire s’ajuste en grande

Veut-on vraiment s’attaquer au chômage ? Il faut mieux partager le travail.

Le principal fléau social dans notre société riche est le chômage. L'Etat y use sa crédibilité : chacun ayant maintenant compris que les entrepreneurs créent l’emploi, l’Etat invoque une croissance qui ne reviendra pas (voir les travaux du groupe du Club sur la croissance zéro) ou multiplie les aides plus ou moins aveugles aux entreprises. Du coup, tout le monde de l'entreprise essaie d’attirer ces aides en argumentant sur sa contribution à l'emploi ! Le dernier exemple est la demande de Louis Gallois et de la Fabrique de l’Industrie d’une aide publique abaissant le coût des salaires

Carton Rouge aux partenaires sociaux

La marche des Français témoignait d’une volonté de vivre ensemble dans le partage de valeurs communes. C’était l’occasion d’une prise de conscience collective. Les partenaires sociaux étaient réunis pour un round de négociations. L’urgence de s’attaquer à un mal destructeur de notre solidarité, le chômage des jeunes, aurait pu constituer un objectif partagé. Que croyez-vous qu’il arriva ? Quinze jours pour rien. La protection des représentants syndicaux fut au cœur des débats et ceux-ci furent stériles.

Protection de la vie privée ou emploi ? On nous demande de choisir

A la tribune comme dans la salle les membres ou sympathisants du Club des Vigilants étaient nombreux le 11 décembre à la 20ème journée nationale d’intelligence économique d’entreprise qui se tenait dans les locaux de Polytechnique à Palaiseau. L’académie de l’intelligence économique, fondée par Robert Guillaumot, présidée aujourd’hui par Alain Juillet, est en effet un des organismes partenaires du Club. Sujet du jour : les « mégadonnées » ou « données massives », autrement dit les big data. Quelques impressions rapides d’une journée très riche. Quand on parle de mégadonnées il ne s’agit plus

Et si un Clemenceau de l’emploi pouvait être un début de solution ?

Le problème de l’emploi est trop complexe et trop enraciné dans le fonctionnement actuel de notre société pour pouvoir être réglé d’un coup de baguette magique. Il n’en reste pas moins qu’il est tellement dramatique pour notre société, qu’en attendant des solutions plus pérennes, telles que la création massive de nouvelles entreprises marchandes *, proposant de nouvelles offres compétitives, il serait tentant, déjà, de l’attaquer à court terme à la façon dont Clémenceau attaqua en son temps le problème de la guerre en 1917. Pourquoi ne pas favoriser systématiquement dans toutes les décisions

Les fonctionnaires, parmi les premières victimes dans les Etats en faillite

A partir du moment où un Etat endetté bascule dans la faillite, les fonctionnaires ne sont plus du tout protégés par leurs statuts et leurs contrats. Pas plus que les retraités par leurs droits. Ils sont même les premières victimes. Il faudrait emmener des élèves de l’ENA en Argentine, en Grèce ou au Portugal pour qu’ils touchent du doigt ces réalités. C’est une des idées mises en avant par Xavier Fontanet, ancien patron d’Essilor, entre autres, invité du club des Vigilants le 10 octobre pour parler des idées contenues dans son dernier livre, « Pourquoi pas nous ? » (Fayard). Il y développe