Arme nucléaire

Ukraine : en quoi la Russie menace la France ?

Récemment un ami me demandait comment répondre à une question posée par ses « réseaux russophones » : en quoi la Russie est-elle une menace pour la France ? La question m’a d’abord paru décalée. La France est fréquemment menacée de la foudre nucléaire par les ultras du régime qui font corps autour de Poutine. La guerre hybride menée par la Russie gagne en intensité : les cyber attaques, les campagnes de déstabilisation qui polluent, depuis longtemps, nos élections et d’autres plus ou moins opportunistes (les étoiles de David taguées sur les murs de Paris après l’attaque du Hamas ou les

Jean-Pierre Dupuy : Pourquoi une guerre nucléaire en Europe est possible

« Avec la guerre en Ukraine aux portes de l'Europe et la montée des affrontements - aujourd'hui verbaux et "à distance"- entre la Russie et les puissances de l'OTAN, Jean-Pierre Dupuy [i] estime que "nous sommes plus près d'une guerre nucléaire que nous ne l'avons jamais été pendant la guerre froide". Pourquoi donc sommes-nous si peu conscients de la possibilité de cette apocalypse ? Comment apprécier les "chances" que la guerre que mène Poutine aboutisse à cette catastrophe absolue d'une troisième guerre mondiale qui anéantirait notre civilisation toute entière ? » ---------------------------

Penser l’impensé nucléaire

Alors que des charges nucléaires russes sont annoncées sur le territoire biélorusse, le monde répète pour se rassurer que l’emploi de telles armes est improbable [1]. Force est pourtant de constater qu’il existe une dynamique des événements qui rend possible un tel scénario. D’abord, la Russie est en échec. Les experts militaires s’accordent à dire qu’elle n’a plus, sur le terrain conventionnel, de réelle capacité d’initiative. Ses offensives d’hiver, sur le front et sur les villes, ont échoué et la montée en puissance de l’armée ukrainienne, supportée par l’arsenal occidental, ne peut qu

Ukraine – A la recherche de la puissance positive

Comme tout conflit majeur la guerre provoquée par la Russie en Ukraine invite à s’interroger sur la puissance, notion omniprésente dans les relations internationales mais toujours difficile à cerner. Qui détruira ? Qui vaincra ? Qui protégera ? Qui inspirera l’avenir et construira une paix durable, voire un nouvel ordre mondial ? Questions essentielles face à un conflit devenu le point de convergence de transformations profondes, à l’œuvre bien avant le 24 février 2022 et dont l’enjeu est d’ éviter davantage de confrontation. C’est dire s’il est urgent de retrouver de la puissance positive

Ukraine, les fils rouges de la diplomatie française et le risque du compromis

En deux temps, la proposition d’une Communauté politique européenne dans laquelle on logerait l’Ukraine pendant les « décennies » nécessaires à son entrée dans l’UE et l’affirmation qu’il ne faudrait pas « humilier la Russie » lors du règlement du conflit, le président Macron semble avoir retrouvé les fondamentaux de la diplomatie française. La première ligne de force est un soupçon durable quant à la légitimité et aux aspirations d’une Ukraine souveraine et indépendante. Depuis le refus d’en faire un nouvel Etat-nation issu de l’éclatement des empires lors du règlement de la Première Guerre

Ukraine, réflexions et questions à chaud - VII

On se rapproche de l’utilisation de l’arme nucléaire dont la doctrine russe admet l’emploi sur le champ de bataille. En bon tacticien Poutine voudra attendre la fin de l’élection présidentielle française pour ne pas donner au président sortant un avantage décisif. Nul doute qu’une telle transgression provoquerait en France un réflexe légitimiste considérable réduisant à presque rien le score de Marine Le Pen, candidate qui même battue sera toujours utile. Et puis, pour Poutine, un pays polarisé et divisé politiquement vaut mieux, c’est un pays affaibli. L’armée russe est incapable de dépasser