Royaume Uni

Liz et le mur d’argent

Depuis l’échec du cartel des Gauches en 1924, l’histoire française associe le mur d’argent à des puissances occultes et égoïstes capables de s’opposer à la volonté démocratique et d’abattre les forces progressistes. C’est Edouard Herriot, président du Conseil radical qui eut l’habilité politique de masquer son échec derrière cette allégorie qui depuis a prospéré. L’histoire fut certainement beaucoup plus complexe et ambiguë que cette opposition stéréotypée mais il est certain que le sol financier se déroba sous les pas du ministère Herriot comme il vient de se dérober sous ceux du ministère

Le piège du tout-anglais expliqué aux Français par un Anglais

Qui n’a pas vu dans le métro ou sur les autobus parisiens de grandes affiches « Addicted to Lyon », « Oh, my Lot », « Touquet Beach Festival », « Ma French Bank » et tant d’autres ? Sans compter les publicités pour automobiles diffusées sur nos écrans en anglais. On ne les remarque même plus quand la pratique de l’anglais est devenue obligatoire dans nombre d’entreprises et quand les conversations les plus banales sont mitées parfois jusqu’à la trame de mots anglais ou hybrides, ni anglais ni français. Un Anglais familier de notre pays, Donald Lillistone, lui, les a remarquées et en a été

Ils ne sortiront pas

Boris Johnson est le premier ministre d'un Royaume très Désuni. Il est inutile de rappeler ici la situation rocambolesque du Brexit, la presse en fait ses choux gras depuis bientôt quatre ans. Il n'est pas non plus nécessaire d'ajouter de nouveaux pronostics sur la date de sortie de cette crise. Ce sont les raisons de l'apparition de la crise qui vont alimenter notre propos. L'adhésion à l'UE est ressentie par beaucoup de Britanniques comme une perte de souveraineté. Une proportion importante d'entre eux voient ainsi dans le Brexit la restauration d'une souveraineté qu'ils estiment bien mise à

L’Europe des Britanniques : belle, vue de l’extérieur

Au Royaume-Uni, comme ailleurs, la classe moyenne est bousculée par la mondialisation. Comme ailleurs la crise de 2008 a été dévastatrice, comme ailleurs la bureaucratie bruxelloise exaspère et, comme ailleurs, des forces politiques agitent les tensions liées à l’immigration et au marché unique. Cela suffit-il à provoquer un référendum à haut risque sur l’adhésion à l’UE ? Aucun dirigeant français n’aurait imaginé poser au peuple une question aussi directe ; le premier ministre Cameron, si. Il n’agit pas à la légère, il s’appuie sur les fondamentaux de la politique britannique. La Grande