Génétique

Un allèle du bonheur … discriminatoire

Intrigués par le fait que, étude après étude, les femmes se disaient majoritairement plus heureuses que les hommes, des généticiens de l'université de Floride du Sud ont fini par découvrir un allèle - on appelle allèles les différentes versions d'un même gène - particulier du gène MAOA (monoamine oxydase A) propre à susciter plénitude et satisfaction. On sait que le gène MAOA est responsable de la production d’une enzyme qui dégrade certains neurotransmetteurs dont la sérotonine et la dopamine, deux molécules de la famille des monoamines connues pour leur effet positif sur le plaisir et l

Plasticité du génome

On a séquencé le génome humain et celui de diverses espèces, on peut séquencer le génome d’une personne, mais cette connaissance n’a pas le pouvoir explicatif qu’on attendait, par exemple, on ne peut relier que très peu de maladies à la présence de tel ou tel gène ou de telle mutation sur un gène. Une révolution est en cours qui bouleverse la pensée scientifique concernant la façon dont les gènes travaillent, dont les maladies surviennent et dont les plus redoutables d’entre elles, notamment les cancers, peuvent être diagnostiquées et traitées. L’ épigénétique devient un domaine de recherche

Vers l’"enfant parfait" ?

« Conçu au départ pour les couples non stériles, confrontés à un problème de maladie grave, génétique ou chromosomique, d'obtenir après fécondation in vitro, l'implantation d'un embryon certifié exempt de la maladie redoutée, le diagnostic préimplantatoire (DPI) a tendance à se généraliser . » C’est ce que nous écrivions dans " La dictature du gène" en février 2007. A l’époque, Didier Sicard, Président du Conseil Consultatif National d’Ethique (CCNE) s’inquiétait de cette banalisation. Il est vrai que le nombre d’affections pouvant être identifiées n’a cessé de croitre. En France, la loi

De la prévention à la sélection

Conçu au départ pour les couples non stériles, confrontés au risque de maladies graves pour l’enfant, d'obtenir après fécondation in vitro, l'implantation d'un embryon certifié exempt de la maladie redoutée, le diagnostic préimplantatoire (DPI) a constitué, sans aucun doute, un progrès remarquable. En France, il est encore très réglementé. Une extension au "bébé médicament" qui pourrait grâce a une moelle compatible sauver un enfant malade a toutefois été introduite. Partout ailleurs, une tendance inquiétante à la banalisation se dessine. Certains pays, dont la Grande Bretagne et les USA, ont

Votre génome à prix Discount

Pionnier incontestable de la génomique, inventeur des EST (expressed sequence tags) ou étiquettes de séquence exprimées et du séquençage génomique massif, Craig Venter a été le président de Celera Genomics, la société qui est entrée en compétition avec le consortium public international pour le séquençage du génome humain. En 2000, la fin du séquençage est annoncée, simultanément, par Celera Genomics et le consortium international. On apprendra plus tard que le génome séquencé par Celera est celui de Venter. En juin dernier, le séquençage du génome de James Dewey Watson, co-découvreur de la

La dictature du gène

Conçu au départ pour les couples non stériles, confrontés à un problème de maladie grave, génétique ou chromosomique, d'obtenir après fécondation in vitro, l'implantation d'un embryon certifié exempt de la maladie redoutée, le diagnostic préimplantatoire (DPI) a tendance à se généraliser. Dans une longue interview au Monde, datée du 4-5 février, Didier Sicard, Président du Conseil Consultatif National d’Ethique (CCNE), ancien chef du service de médecine interne à l’hôpital Cochin s’inquiète de cette « banalisation ». En réduisant la personne à une caractéristique donnée, le dépistage prénatal

Manipulations génétiques et horizons boursiers

Les recherches sur les cellules souches s’intensifient. Les enjeux économiques sont énormes et l’équipe qui réussira à produire des cellules souches « éthiques », c’est-à-dire développées sans destruction d’embryons, gagnera, à coup sûr, le gros lot. Du coup les bidouillages à la Enron se multiplient. Certes, il n’est pas question ici de manipulations comptables mais de tripatouillages de résultats scientifiques. L’objectif, cependant, reste le même : l’afflux des investisseurs et donc l’augmentation de la valeur des actions. Ce fut cet été le cas d’Advanced Cell Technology (ACT) dont l’action

Quand l’or vert chasse l’or noir au prix de... l’or bleu ?

De nombreux espoirs semblent se porter sur le biocarburant, en particulier issu du maïs, comme alternative à l’essence. Moins polluant que le pétrole, il participerait à la réduction des gaz à effet de serre. Mais sa production de masse nécessite des surfaces agricoles extrêmement importantes, un facteur limitant pour de nombreux pays. . Facteur en passe d’être « résolu ». Michael Raab, un chimiste américain a eu l’idée d’ « optimiser » génétiquement un plan de maïs afin d’en tirer le maximum de bioéthanol, augmentant ainsi le rendement à l’hectare de 50%. Pourtant, un autre facteur limitant

Faire plus que Darwin

Toutes les espèces vivantes sur la planète répondent ? la même logique, celle introduite par la théorie de l'évolution de Darwin : les espèces qui survivent le mieux, celles qui ont survécu jusqu'? nos jours, sont celles qui se reproduisent le mieux. L'espace est donc occupé par les espèces qui ont le plus investi dans la reproduction. Chez l'homme, idem. Du fait de ce surinvestissement en vue de la reproduction, l’évolution a négligé la maintenance après la reproduction. Résultat : ? partir de 50 ans, les ressources pour assurer cette maintenance se raréfient. Aujourd’hui, les recherches sur