Pauvreté

Dette pandémique ?

Les vacances sont traditionnellement propices à la rêverie. Mais les temps actuels ne s’y prêtent pas. Le temps est lourd et nous prenons davantage conscience de son écoulement. Dans ce contexte épidémique, la croissance économique est faible, l’ensemble de notre modèle économique vit un point de bascule entre deux mondes. Dieu que c’est difficile de répartir la rareté en espérant dégager les voies du futur, cela ressemble étonnamment à un va-et-vient continu. Pour la première fois de son histoire l’UE va s’endetter. La pandémie n’a fait qu’amplifier la croissance de l’endettement qui était à

Éradiquer la grande pauvreté, c'est possible !

Cette question, le CESE se l’est posée dès 1987 avec Joseph Wresinski, puis en 1995 avec Geneviève Anthonioz de Gaulle et les avis formulés alors sont à l’origine de la création du RMI et de la couverture médicale universelle. Aujourd’hui, le nombre de pauvres reste important en France, et le CESE, voix de la société civile, formule de nouvelles recommandations. Mais comment estimer le nombre de personnes pauvres ? Il existe plusieurs méthodes : « pauvreté monétaire » en dessous de 60% du revenu médian, « pauvreté de niveau de vie », liée aux conditions de vie, « pauvreté absolue » au dessous

Julien Damon : Vouloir «zéro SDF» impliquerait d’être moins permissif.

C’est bien de se donner comme objectif d’avoir zéro Sans Domicile Fixe en France, but qui semble désormais faire consensus chez les politiques. C’est un « appel à réformer » les politiques menées dans ce domaine. En adoptant un tel objectif, l’ État s’oblige à « vérifier si l’action est efficace » et à en mesurer les résultats. Mais, pour que la perspective ainsi tracée ait un sens, il faudrait une politique européenne de l’immigration (ou une fermeture des frontières), il faudrait être capable de mieux mesurer le nombre de SDF et il faudrait envisager « d’empêcher les gens de dormir dehors »

L’égalitarisme, source de pauvreté

Pour comprendre ce phénomène, il faut revenir en arrière : au moment de la Révolution, quand les principes de la République sont adoptés [ 1], les Français, et en particulier la bourgeoisie et le Tiers état, sont obnubilés par l’existence de l’aristocratie, voire par les privilèges du clergé. La question posée est celle de l’égalité des chances. Comment installer une méritocratie qui ne soit plus basée sur le sang « bleu » ? La réponse de l’époque fut de lever l’interdit lié à la filiation, socle de la noblesse. L’époque révolutionnaire et le Premier Empire concrétiseront au moins

Régionales 2015 : victoire dans la forme, défaite dans le fond ?

Ouf ! Nous sommes sauvés ! Le « front républicain » (et une mobilisation quasi inespérée de l’électorat) ont permis de repousser (jusqu’à quand ?) la menace de la prise de pouvoir du FN. Pourtant, cette « victoire » républicaine en est-elle vraiment une ? Car, si j’étais un électeur du FN, je nourrirais une frustration énorme, voire une haine féroce contre ce système prétendument « démocratique » qui fait tout pour que mon bulletin (ainsi que celui de plus de 6,8 millions de mes concitoyens) ne permette pas que je sois justement représenté… Démocratiques ces petits arrangements entre amis

« Debout », un magazine à soutenir et à distribuer

Sortie officielle ce mardi 16 septembre du n°1 de « Debout », bimestriel gratuit tiré à 170 000 exemplaires à l’intention de tous ceux qui galèrent en France. Due à la passion d’une personne, Violaine du Châtelier, qui a su mobiliser bénévoles, associations et financeurs, c’est une initiative à soutenir. Soit en donnant de l’argent, soit en contribuant à la diffusion, de la main à la main, à ceux qui en ont besoin (voir www.debout.fr). L’objectif de base est de rendre accessible à ceux qui pourraient en tirer profit l’information sur les aides publiques et privées et tout ce que les

3 mn de vigilance avec Bernard Esambert : Pour une éthique du libéralisme

Inégalités salariales persistantes entre hommes et femmes, y compris dans les pays développés, travail des enfants dans un certain nombre d’autres, des enrichissements insolents face à une pauvreté qui perdure et de la prévarication un peu partout dans le monde continuent, hélas, à miner le libéralisme. Que faire dans ces conditions ? Bernard Esambert prône pour l’établissement d’un code éthique, élaboré par une sorte de "concile" d’une cinquantaine de membres représentatifs tant de l’animiste du fin fond de l’Afrique, de l’Asiatique d’Indonésie que du Catholique d’Amérique Latine…   Voir : 3

France : baisse annoncée des divorces et des séparations

Les couples qui, de nos jours, peuvent payer deux loyers au lieu d’un sont de moins en moins nombreux. Le chômage et la précarité ont atteint de tels niveaux que l’on s’en serait douté mais les statistiques liées au surendettement soulignent l’acuité du problème. Selon des chiffres 2012 publiés par Le Parisien le 18 février 2013, plus du tiers des dossiers ont été déposés par des hommes ou par des femmes divorcés ou séparés. La proportion est si considérable qu’elle permet de prévoir, sinon de prédire, des changements de comportement. Libre à chacun d’émettre des hypothèses sur les

Ami lecteur étais-tu comme moi fataliste sur l'Afrique il y a 20 ans ?

Au moment où le Club lance une réflexion sur les nouvelles relations entre la France et l’Afrique, il est intéressant d’adopter la perspective longue d’un article de Sebastian Mallaby dans le FT du 2 janvier. Entre 1980 et 2000, le pouvoir d'achat par Africain a baissé de 10%. Mais depuis 2000 chaque année aura été positive, avec au total un gain cumulé d'un tiers. Ce ne sont pas des artifices statistiques : les données de terrain montrent une augmentation de la consommation bien supérieure aux statistiques de comptabilité nationale et de croissance du PNB qui oublient les secteurs nouveaux

L'évènement de l'été

Massacres en Syrie, crise de l'euro, Jeux Olympiques à Londres, voilà ce que l'on appelle des « évènements ». En revanche, lorsqu'une tendance est continue et que ses effets sont étalés dans le temps, l'Histoire, faute d'évènements médiatisés, avance masquée. Tant pis si la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants est en jeu et que la nature souffre. Alors, permettez-moi de suggérer que l'horreur climatique commence à se répercuter sur les récoltes et que la hausse du prix des céréales, avec sa séquelle de ventres creux, pourrait être considéré comme « l'évènement de l'été ».