Emploi

Le pacte de responsabilité devient urgentissime

« Peut-on encore redresser la France ? » Telle est la grave question à laquelle « Le Un » consacre son numéro de la semaine du 15 septembre. Notre ami Henry Hermand, cofondateur de l’hebdomadaire et membre du Comité d’Orientation des Vigilants y prend exceptionnellement la plume pour un long article concluant que l’application du pacte de responsabilité devient « urgentissime ». Henry, qui avait cosigné avec Marc Ullmann un éditorial favorable à ce pacte dans Vigilances (n°108 de février dernier) est sévère avec le Président et le gouvernement. « Les orientations du pacte de responsabilité

La France frémit

La France est en état de frémissement comme on dit de l'eau qui ne bout pas encore. Le chômage stagne. Les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour de plus en plus de gens. L'équilibre de la nation semble tenir uniquement au fait que les Français ne sont pas, pour le moment, d'humeur violente. Ils se consolent avec des petits bonheurs intimes. Mais si le "Pacte de responsabilité" ne connaît pas des succès assez précoces pour faire vraiment reculer le chômage, des soubresauts sont à craindre.

Krugman : « Vive Hollande. Honte à Hollande »

Automne 2013 : le « Hollande bashing » fait rage. Face à la politique économique du président français les presses françaises et américaines rivalisent de critiques, voire de moqueries condescendantes. C'est alors que le 9 novembre, Paul Krugman, prix Nobel d'économie, écrit un article tonitruant dans le New York Times où, à contre courant de tous, il fustige l'agence Standard and Poors qui abaisse la note de la note de la France parce que « les Français, quel scandale, augmentent les impôts au lieu de tailler dans le vif du système social ». Il félicite François Hollande pour avoir su gérer

Pacte de responsabilité : les contreparties n’ont aucune importance

Le gouvernement exigera des contreparties du patronat en échange de la baisse des charges annoncée par le Président de la République le 14 janvier. Autant il serait très souhaitable que le « pacte de responsabilité » proposé par François Hollande réussisse autant cette question des contreparties n’a aucune importance concrète. L’évocation des contreparties, mot rituel au Parti Socialiste, est là pour donner l’impression aux militants que rien ne change alors que les propos du Président ont de quoi faire tousser les partisans de la politique de la demande. Elles n’ont aucune importance pratique

Les salaires français sont (trop ?) à l’abri de la crise

Les salaires français sont à l’abri de la crise. Cette affirmation quelque peu provocante, résumant des propos entendus mardi 5 novembre aux 2èmes rencontres de l’industrie compétitive des Echos et certaines des conclusions du rapport sur la compétitivité de la France publié par l’OCDE le 14 novembre mérite d’être quelque peu explicitée. Elle concerne ceux qui sont toujours salariés et n’ont pas été victimes d’un plan social, ceux qui n’ont pas eu à négocier un accord de compétitivité pour tenter de préserver leur emploi et plutôt ceux qui bénéficient d’un emploi stable que ceux qui courent

Quelques idées reçues sur l’avenir de l’industrie en France

De septembre 2012 à juin 2013, un groupe de travail du Club des Vigilants a travaillé sur l’avenir de l’industrie en France. Il a pris appui à la fois sur l’expérience personnelle et professionnelle de ses membres et sur des réflexions publiées depuis quelques années, en particulier : - Les travaux et les conclusions des Assises de l’Entrepreneuriat, de janvier à avril 2013 - Le Rapport Gallois sur la compétitivité de l’industrie française (5 novembre 2012) - Le Rapport Beylat – Tabourin intitulé « l’innovation, un enjeu majeur pour la France, dynamiser la croissance des entreprises innovantes

Travail du dimanche : La France va-t-elle enfin sortir de l’Ancien Régime ?

L’Etat français est régalien, c’est à dire qu’il prétend savoir quel est l’intérêt supérieur des Français, et il légifère en conséquence. Ainsi le code du travail français décrète le repos dominical, justifié par cette formule étonnante : « dans l’intérêt des salariés ». Et la justice française d’exiger à ce titre la fermeture des magasins de Bricolage le dimanche (Bricorama vient d’obtenir l’extension de la décision de justice qui lui interdit d’ouvrir à d’autres magasins). Mais a-t-on seulement demandé leur avis aux salariés concernés ? Sûrement pas, car il s’avère, d’après sondage que la

L’avenir de l’industrie en France : le programme de René Ricol, ministre virtuel

Ex Médiateur du crédit, ex Commissaire général à l’investissement industriel, toujours très présent dans les allées du pouvoir, René Ricol estime avoir eu plus d’impact sur la défense de l’emploi ou l’avenir de l’industrie que les ministres de l’industrie en titre. C’était lui et c’est maintenant son successeur à la tête du Commissariat, Louis Gallois, qui ont l’argent à distribuer. Ils ont aussi la continuité. René Ricol souligne en effet que Louis Gallois a conservé son équipe, que les deux hommes se parlent régulièrement et pensent du bien l’un de l’autre (un carton vert pour le sens de la

Au secours, nos talents s’en vont …

Voilà qui peut paraître provocateur. Et pourtant ? Certes il y eut, par le passé, des périodes de forte émigration : après la révocation de l’Édit de Nantes à la fin du XVIIème siècle, pendant la Révolution de 1789, à la fin du XIXème siècle face à l’appel des « nouveaux » mondes (Argentine, États-Unis, Canada) … Mais dans la période moderne, la France est un pays d’immigration. Au point d’inquiéter nos contemporains et d’en faire un thème favori de nos politiques. Or de plus en plus de jeunes diplômés envisagent désormais leur avenir professionnel à l’étranger. Pas seulement pour y acquérir

Haro sur le télétravail !

En fin de semaine dernière, plusieurs médias se sont faits l'écho de la décision de la directrice générale de Yahoo, Marissa Mayer, de faire cesser le télétravail pour ses employés. Elle souhaite en effet que les collaborateurs " ressentent l'énergie et l'excitation" du lieu de travail physique. La qualité et l'efficacité du travail seraient, selon elle, également pénalisées lorsqu'il est effectué à domicile. Les commentaires immédiats ont été généralement critiques : cette décision serait antiféministe, inefficace et rétrograde. En outre, elle réduirait à néant les effets positifs du