Finance

Et si l’économie nous rapprochait au lieu de nous opposer ?

Une des raisons du malaise contemporain est que l’économie domine, mais que plus personne n’y comprend rien. Les économistes s’écharpent en tirant de la même « science » des conclusions diamétralement opposées. Politique de l’offre ou de la demande ? Trop de crédit ou pas assez de crédit ? Bulle ou pas ? Trop d’inégalités ou trop de redistribution ? Au Club des Vigilants, nous voulons notamment aider à rechercher partout nos intérêts communs, plutôt que de débattre stérilement. En matière économique, c’est difficile... Alors je signale aux anglophones la parution il y a quelques jours d’un

Carton rouge aux connivences de la haute finance française avec les pouvoirs publics

Le groupe Long Terme du Club des Vigilants vient de décerner un de ses « cartons rouges » aux connivences de la haute finance française. « L’un des principaux risques économiques de moyen et long terme qui pèsent sur l’Europe est le lien qui s’est créé entre les Etats européens et leurs plus grandes banques : ces banques sont devenues incontrôlables et imposent le soutien du contribuable si et quand leurs opérations financières les mettent en danger. Ce risque n’est pas théorique : il explique largement le pire appauvrissement collectif subi par les Européens depuis la seconde guerre mondiale

L'économie américaine en question

« Pourquoi n’est-on pas capable d’exiger le même degré de sécurité financière qu’on exige de sécurité nucléaire alors que les risques sont du même ordre de grandeur ? ». C’est la question que pose Olivier Berruyer, fondateur et animateur du site www.les-crises.fr, en introduction à cette vidéo, réalisée par Sky et son équipe, sur les Etats-Unis. Aux côtés d’Olivier Berruyer, Hervé de Carmoy, président de Grosshill Property, Philippe Béchade, chroniqueur sur BFM et RFI, Olivier Delamarche, analyste financier et associé-gérant de Platinium Gestion passent au crible les principaux indicateurs

Bonne nouvelle : les Etats-Unis ont remplacé la Grèce dans la série financière « fais-moi peur, ça rapporte gros ».

Les séries TV sont à la mode. Comme on sait, les séries marchent par saisons et par épisodes. Le calendrier est carré et la durée de chaque épisode connue. Les personnages sont simples, les situations tranchées et chaque épisode doit se terminer sur un Cliffhanger : un « suspense » comme on disait il y a 20 ans. Désormais, les marchés financiers aussi fabriquent des séries. Souvenez-vous du psychodrame des sommets européens sur la Grèce qui chacun devait marquer la fin de l’euro. Pourquoi cet amour des marchés financiers pour les séries ? Simplement parce que les traders ont besoin pour gagner

Education : jouer le long terme et privilégier la moyenne

Quelques réflexions tirées d’études sur l'éducation commentées dans 3 articles de la dernière livraison de The Economist. La France est 12 ème sur 16 pays dans une nouvelle étude OCDE qui vient d'être publiée sur le niveau de maîtrise par les adultes des outils de base, linguistiques et mathématiques. Finlande, Japon et Pays-Bas sont en tête de classement. La Corée du Sud, l’Espagne et l’Italie ferment la marche. Il se confirme que notre système éducatif français, qui valorise fortement le rôle de sélection de l'éducation, est terriblement médiocre sur les moyennes. La Corée du Sud, dans les

Vers un défaut américain ? Ou la propension de la machine financière à créer des paniques

Les grandes banques ont fantastiquement progressé dans la manipulation des marchés au cours des 20 dernières années, créant au passage une industrie gigantesque et un risque collectif majeur. Il semble que les politiques s'essaient désormais à utiliser ce bel instrument : Barack Obama dramatise le blocage budgétaire américain en annonçant des troubles sur les marchés. Et les marchés se troublent... Que va-t-il se passer ? Normalement, ce qu'il se passe toujours pour des catastrophes anticipées d'origine humaine : elles ne se produisent pas, justement parce qu'elles sont anticipées

Choc de simplification administrative : l’exemple du CICE

Deux mois après son adoption par le Sénat, le projet de loi habilitant le Gouvernement à simplifier les relations entre l'administration et les citoyens a reçu le feu vert de l'Assemblée nationale, lundi 16 septembre 2013. La route est ainsi dégagée pour le « choc de simplification administrative » promis par le gouvernement tant pour les entreprises que les particuliers. En prend-on le chemin ? L’exemple du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) ne plaide pas dans ce sens. « Commençons par ne pas créer de nouveaux monstres de complexité, suggère Jérôme Cazes, président du

Affaire Lagarde, un héritage d'un passé malheureux et une différence de culture

La presse internationale se gargarise, à juste titre, de l'aspect typiquement franco-français de ce que l'on appelle l’affaire Lagarde. Rappelons d'abord que Mme Lagarde a été Managing Director de Baker&McKensie, le plus grand cabinet d'avocats d'affaires au Monde, à la réputation parfaitement honorable. On la voit mal, une fois devenue ministre de l'Economie et des Finances, se lancer dans une opération de spoliation de l'Etat français, comme le laisse entendre son successeur P. Moscovici. Elle hérita de la sombre affaire Tapie-Crédit Lyonnais dont il faut quand même dire que, quels que

Loi de réforme bancaire : une loi pour rien ?

« Banquiers : ils avaient promis de changer. » Tel est le titre qu’ont choisi les journalistes du 100 ème numéro de "Pièces à conviction" du 15 mai sur France 3. L’ont-ils fait ? Non, répond, notamment, Jérôme Cazes, président du Club des Vigilants et ardent défenseur de la séparation des activités de dépôt et de crédit des activités de marché dans les banques. Il n’est pas le seul dans ce combat. La loi sur la réforme bancaire apparaît aux yeux d’un nombre grandissant de gens comme un non-événement qui ne change rien au modèle de banque universelle à la française. Les risques systémiques sont

Europe, euro, économie : la crise continue

Bernard Esambert, président d’honneur du Club des Vigilants, Olivier Delamarche, économiste et stratégiste à Platinium Gestion et Olivier Berruyer, actuaire et créateur du site " Les-crises.fr ", se sont livrés, dans une interview à ThinkerView, à une analyse approfondie des racines de la crise économique et financière actuelle. Leurs propos sur l’Europe et sa (mal ?) gouvernance, l’euro, l’endettement des Etats et, plus généralement, sur l’état de l’économie mondiale tranchent avec les analyses lénifiantes entendues ici et là sur la sortie de crise, le retour de la croissance ... Voir la