Finance

Epargne et investissement : la solution est politique

La barre des 10 000 milliards de dollars de dettes publiques qui s’échangent à des taux négatifs a été franchie. En termes de causes les choses semblent assez simples : cette épargne est mal rémunérée faute de trouver des investissements créateurs de valeur ajoutée. La BCE s’emploie pourtant à canaliser l’épargne vers l’investissement. En achetant la dette publique elle chasse les banques commerciales de cette zone de confort en espérant qu’elles iront exercer leur métier de préteurs sur le terrain plus risqué de l’investissement productif, source de la croissance et de l’emploi. Les banques

Si la crise de 2008 recommençait…

Difficile d’exclure qu’une crise financière majeure comme celle de 2008 recommence un de ces jours. Difficile d’exclure qu’elle mette les banques en difficulté. Et difficile d’exclure que les contribuables et l’économie en général n’en pâtissent comme la dernière fois. C’est le sentiment général qui ressortait après avoir entendu Christophe Nijdam, Secrétaire Général de Finance Watch, qui s’exprimait le 13 juin 2016 devant le club des Vigilants. Ancien banquier, ancien analyste financier spécialiste du secteur bancaire, Christophe Nijdam définit Finance Watch, jeune organisation née de la

Negative interest rate, the silent revolution

Recently the German minister for finance Wolfgang Schaüble has criticized the European Central Bank: “the policy of zero interest rates is an attack on the savings of millions of Germans who have put their money in savings accounts or life insurance”. He implies this is to blame for the rise of the euro-sceptic “Alternative for Germany” Party. Concretely, the minister takes aim at the ECB’s zero reference rate and negative deposit rate (-0,4%). The Central Bank has chosen this policy of negative rates. By penalizing deposits, it pushes the commercial banks to recycle them into credit favorable

Jérôme Cazes : Le danger d’un krach bancaire reste entier

La finance de marché est largement aussi hypertrophiée qu’en 2008 ; l’endettement est considérable; malgré toutes les nouvelles régulations les grosses banques peuvent toujours sauter quand le système se grippera. Et ce jour là on fera à nouveau appel aux contribuables et déposants que nous sommes tous. Résumées en peu de mots voici quelques une des idées développées par notre ami Jérôme Cazes, ancien président du Club, en compagnie de Philippe Béchade, président des Econoclastes, dans un entretien vidéo que l’on peut voir sur Thinkerview, la chaine de notre ami Bertrand Calinou. Jérôme

Jerôme Cazes critique la nouvelle réglementation des assureurs

Depuis la dernière crise financière de nombreuses réglementations ont vu le jour. Elles sont destinées, en principe, à mesurer et limiter les risques pris par les banquiers et les assureurs. Jérôme Cazes, ancien Président du Club des Vigilants et ancien assureur crédit (COFACE) est très sévère à l’égard de Solvabilité 2, la nouvelle réglementation qui s’impose aux assureurs depuis le 1 er janvier. Il a signé une tribune très critique dans Les Echos que l’on peut retrouver sur le site du Cercle des Echos

Jean Tirole croit-il à une possible éthique de la finance ?

Le dernier économiste français à avoir reçu ce qu'on appelle le "Nobel d’économie" s’exprimait le 11 janvier à l’Institut d ans le cadre du cycle Ethique et Economie organisé par notre ami Bernard Esambert. L’objectif final de cette entreprise étant d’aboutir à un nouveau texte qui puisse servir de cadre de conduite à tous ceux qui ont des responsabilités économiques, texte qui serait signé par un collectif de personnalités spirituelles et intellectuelles. Jean Tirole défend fermement le marché, mais régulé et accompagné de mécanismes de redistribution. Oui le marché dilue beaucoup de liens

Ethique et finance : les trois mensonges des "trente euphoriques"

Plusieurs membres du Club des Vigilants ont assisté à la conférence de Paul Dembinski à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, le 14 décembre 2015. Elle fait partie d ’un cycle organisé par notre ami et ancien Président Bernard Esambert dans le cadre de la fondation Ethique et Economie. L’objectif final est d’aboutir à un « un projet commun pour une éthique applicable à l’économie libérale ». Projet que soutien le Club. P aul Dembinski dirige l'Observatoire de la finance de Genève. Il a écrit sur Ethique et Responsabilité en Finance, et sur une Perspective Chrétienne pour guider l

Chine : Renminbi goes global

Le renminbi va faire partie du « panier » constitutif du droit de tirage spécial (DTS), la monnaie de réserve du FMI. Il rejoindra dans moins d’un an quatre autres devises (dollar, euro, sterling, yen) qui toutes remplissent deux conditions : le pays émetteur figure parmi les principaux exportateurs de la planète, sa monnaie est librement utilisable c’est-à-dire qu’elle permet des paiements internationaux et qu’on peut la négocier sur des marchés des changes. Avec cette décision le FMI prend acte des évolutions de la planète économie. Il salue les progrès monétaires de la Chine, en volume et

Quel est le moyen de paiement le plus gratuit ?

Coïncidence, le jour où le ministre des Finances prévient les Français qu’il va interdire de payer plus de 1000 euros en billets Facebook lance un système de paiement entre amis. Quand nos économies sont menacées de croissance nulle cette information mérite qu’on s’y arrête. En apparence, pas de problème. C’est un pas de plus dans la substitution de la monnaie électronique à la vieille monnaie papier. Michel Sapin justifie comme un moyen de lutte contre le terrorisme la division par trois du plafond précédent des règlements en liquide. Et Facebook nous jure que son service – qui permet de

La crise des subprimes a commencé en France

L’explosion de la finance de marché ces 20 dernières années sera probablement pour nos petits enfants un motif d’incrédulité : comment a-t-on pu laisser se faire cette appropriation par si peu de bien collectifs aussi essentiels que l’image de la banque, la garantie du contribuable, la stabilité des marchés financiers, la valeur de l’effort et du temps, jusqu’au détournement des élites formées par la République dans ses grandes écoles ? Le Club a apporté sa pierre au dévoilement de cette dérive, avec un rapport publié l’année dernière en faveur d’une finance éthique et un débat sur la