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Quelques réflexions tirées d’études sur l'éducation commentées dans 3 articles de la dernière livraison de
The Economist.
La France est 12ème sur 16 pays dans une nouvelle étude OCDE qui vient d'être publiée sur le niveau de maîtrise par les adultes des outils de base, linguistiques et mathématiques. Finlande, Japon et Pays-Bas sont en tête de classement. La Corée du Sud, l’Espagne et l’Italie ferment la marche.
Il se confirme que notre système éducatif français, qui valorise fortement
le rôle de sélection de l'éducation, est terriblement médiocre sur les moyennes.
La Corée du Sud, dans les derniers rangs pour les adultes, est au contraire dans les premiers rangs des enquêtes Pisa sur les jeunes de 15 ans. On peut donc changer (assez) rapidement les choses en éducation, sûrement pas sur une législature, mais sur une trentaine d’années.
Les différences entre "bons" et "mauvais" professeurs sont énormes, révèle une étude anglaise approfondie conduite sur 20 ans ("bons" et "mauvais" renvoient au niveau de leurs élèves, mesuré par la suite de leur cursus et leur revenus, et corrigé de diverses influences, comme le revenu des parents).
Ces différences de qualité entre professeurs sont plus fortes A L’INTERIEUR d'un même collège qu’entre différents collèges.
D'où l’importance d’investir à long terme dans l’enseignement et dans les enseignants : ce qui n’est pas très nouveau. L’idée que nous n’arriverons à rien en France tant que nous n’aurons pas fait évoluer notre consensus élitiste sur ce qu’est un système éducatif de qualité : ce qui n’est pas nouveau non plus. Et aussi cette conclusion plus originale :
à dépenses éducatives égales, il serait formidablement efficace, d’un point de vue collectif, de mettre les meilleurs professeurs d’un collège ou d’un lycée en face des élèves ayant le plus de difficultés. C'est malheureusement la stratégie inverse qui est souvent suivie.
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