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«
Mali : un bourbier ? Non ». Sous ce titre simple, presque lapidaire, Etienne Copel a écrit
un court article clairvoyant fort éloigné des gesticulations intellectuelles qui sont un peu trop foison.
J'aurais tendance à rajouter (malheureusement) au titre un ʺ SI... ʺ car les lignes écrites par E. Copel ne sont pas l'expression d'un constat mais la traduction d'un espoir si certaines conditions sont remplies. Tout est résumé dans les quelques mots : "
ensuite il suffira d'attendre". Nous touchons là les limites de nos sociétés occidentales, incapables d'attendre alors que cette capacité fait la force de l'Orient. La capacité d'attendre fait en particulier la force de la Chine, pour laquelle le temps ne compte pas.
Incapables d'attendre :
.
chefs d'entreprises obsédés par la publication du bilan comptable de leur société (qui revient tous les ans),
.
hommes (et femmes) politiques obsédés par leur réélection (qui peut revenir tous les quatre ou cinq ans),
.
journalistes obsédés par
les chiffres de tirage des journaux ou d'audience des J.T. (qui reviennent tous les jours),
.
réseaux dits "sociaux" (où s'épanouissent tous les trolls plus ou moins malins) qui sont les parangons du court-termisme et contrecarrent toute réflexion calme et posée sur le devenir du monde,
. etc...
Pour en revenir à des considérations plus militaires, E. Copel fait de facto dans son article
l’éloge d'une stratégie du siège, que nos ancêtres pratiquèrent depuis la plus haute antiquité. Les sièges duraient des mois, voire des années. Le monde moderne s'adonne plus volontiers à la
blitzkrieg.
Le mentor de l'actuel chef des armées disait qu'il fallait laisser du temps au temps. Certes. A condition de rester réceptif à la totalité de son environnement, qualité première du vrai vigilant si l'on en croit Wikipédia.
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