
Tous les gouvernements récents, de droite comme de gauche, ont, un jour ou l'autre, évoqué sinon promis
une réforme annoncée comme symbolique mais très vite enterrée par consensus de tous les acteurs politiques dans l'indifférence générale.
Cette réforme, qui en fait serait une véritable révolution, est d'une extrême simplicité dans sa rédaction. Son nom :
stricte interdiction du cumul des mandats.
Sa mise en œuvre rigoureuse, sans exceptions ni passe droit ou autre dérogation entraînerait rapidement un profond changement de la vie politique et sociale de notre jacobin de pays.
Le non cumul des mandats, réforme apolitique, répond à des exigences éthiques, morales et tout simplement pratiques. Les parlementaires se plaignent en effet d'être surchargés de travail sinon surmenés. Ils font tout pour l'être. Peut-être sont-ce des sur-hommes (ou sur-femmes) pour mener à bien simultanément des tâches à fortes responsabilités ? On peut en douter. On nous explique que si l'hémicycle de l'Assemblée Nationale est souvent aux trois quarts (sinon aux neuf dixièmes) vide c'est que ces messieurs dames sont dans leurs circonscriptions. Par contre pour les séances dites plénières où l'intérêt de la Nation s'efface devant les échanges de noms d'oiseaux et les concours de ʺ bons mots ʺ, tout est le monde est là.
Le non cumul des mandats redonnerait un peu de lustre au titre, pourtant glorieux, de député ou de sénateur puisque qu'actuellement il faut leur adjoindre ʺ maire de... ʺ pour leur donner plus de prestige ou de gloriole.
Il entraînerait
un renouvellement rapide du personnel politique et provoquerait un foisonnement idéologique dont nous avons le plus grand besoin.
Qui plus est ce serait un bon moyen pour lutter contre la corruption, sujet hyper tabou, qui gangrène de plus en plus la France comme l'on montré des classements internationaux récents.
Qui aura le courage de mettre fin à cette
spécificité française ?
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