Moyen Orient

3 mn de vigilance avec Bernard Esambert : Pour une éthique du libéralisme

Inégalités salariales persistantes entre hommes et femmes, y compris dans les pays développés, travail des enfants dans un certain nombre d’autres, des enrichissements insolents face à une pauvreté qui perdure et de la prévarication un peu partout dans le monde continuent, hélas, à miner le libéralisme. Que faire dans ces conditions ? Bernard Esambert prône pour l’établissement d’un code éthique, élaboré par une sorte de "concile" d’une cinquantaine de membres représentatifs tant de l’animiste du fin fond de l’Afrique, de l’Asiatique d’Indonésie que du Catholique d’Amérique Latine…   Voir : 3

3 mn de vigilance avec François Nicoullaud : Où nous mène le Moyen Orient ?

Y a-t-il, au Moyen Orient, un fait séminal comparable aux accords d’Helsinki signés en 1975 entre l’Est et l’Ouest, qui pourrait modifier le cours des choses ? François Nicoullaud, affirme dans ces "3 mn de vigilance" que la réponse est oui. Et c’est, selon lui, la négociation sur le nucléaire iranien. Quand on regardait dans les années 70, dit-il, tout le monde était persuadé que la division du monde en deux blocs était un phénomène éternel et qu’on n’en sortirait jamais. Aujourd’hui, quand on regarde le Moyen Orient, cette zone tourmentée depuis la fin de la seconde guerre mondiale

Nouvelle donne en Iran, nouvelle donne au Moyen Orient ?

Invité du Club vendredi 25 octobre, François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran a souhaité tout d’abord planter le décor. Tout au long de son intervention, il n’a cessé de convoquer l’histoire ancienne pour éclairer le présent. François Nicoullaud a ajouté, depuis, quelques éléments sur le 2 ème round de négociations qui a eu lieu les 7, 8 et 9 novembre. Un autre round est, d’ores et déjà, prévu le 20 novembre. Une vraie révolution Pour comprendre la République islamique dont on dit tant de mal, souvent d’ailleurs à raison dit-il, il faut se souvenir de trois choses. La

Vers un prochain « Nouveau Moyen Orient »

Par delà l’horreur syrienne et l’apparente probabilité d’un embrasement contagieux, se profile, depuis plusieurs mois, la possibilité d’une réconciliation entre les Etats-Unis et l’Iran. A la mi-avril, puis début juin, Vigilances 104 ( Etats-Unis/Israël/Iran : trois faits, une hypothèse), et Vigilances 105 ( La Syrie n’est que le détonateur) ont recensé plusieurs indices pointant dans cette direction et susceptibles de conduire à une reconfiguration de toute la région. La désormais célèbre conversation téléphonique du vendredi 27 septembre de 14h30 à 14h45 entre Obama et Rohani constitue, à

Etats-Unis/Israël/Iran : trois faits, une hypothèse

Des avions ravitailleurs en vol vont être livrés par les Etats-Unis à Israël. Netanyahu a promis de ne pas s’en servir en 2013 pour attaquer l’Iran. Les élections présidentielles iraniennes auront lieu en juin 2013. De ces trois faits, on peut déduire que d’intenses négociations auront lieu au cours du deuxième semestre 2013. Les Etats-Unis y joueront un rôle majeur. D’abord parce qu’ils auront pris la responsabilité de rendre plus crédible une éventuelle attaque israélienne. Ensuite, parce que l’opinion publique iranienne – elle existe ! – rêve d’une réconciliation avec les Etats-Unis encore

La revanche des Kurdes

La Turquie, l’Iran, la Syrie et l’Irak ont eu, pendant près d’un siècle, un point commun : ils maltraitaient les Kurdes vivant sur leurs territoires et se méfiaient de leur désir d’union. La chute de Saddam Hussein en 2003 et le conflit syrien aujourd’hui ont bousculé la donne. D’abord, le Kurdistan irakien est devenu pratiquement autonome, de nombreuses entreprises turques s’y sont implantées tandis que les échanges commerciaux et touristiques se sont multipliés. Maintenant la manœuvre s’étend à la Syrie. Les Turcs encouragent « leurs » Kurdes à aider leurs frères syriens et le gouvernement n

Syrie : Bombarder les bombardiers

Faut-il armer les rebelles au régime de Bachar el Assad ? Le débat fait rage : bien sûr il n'est pas admissible de laisser un pouvoir militaire massacrer impunément ses concitoyens par dizaines et dizaines de milliers, mais il n'est pas très tentant non plus d'envoyer encore plus d'armes dans une région aussi troublée. Alors que faire ? Simplifions : il y a des aérodromes d'où décollent régulièrement des avions qui bombardent les villes rebelles et tuent aveuglément des enfants, des femmes, des vieillards. Pourquoi ne pas rendre ces pistes d'envol inutilisables ? C'est à la portée de tous les

Israéliens, 3e génération

Le comportement des jeunes Israéliens change la donne politique et sociale. Les élections du 21 janvier le confirment. Auparavant, Vigilances avait demandé à des correspondants de nous éclairer sur la mentalité spécifique aux Israéliens de troisième génération. Ci-dessous, deux points qui nous paraissent saillants : 1/ Une nouvelle vision nationale Les Israéliens de troisième génération ont entendu parler des pogroms et de la Shoah mais aucun récit familial direct ne leur est parvenu. Libérés du passé, ils veulent inventer un avenir différent de celui conçu par leurs ancêtres. Le sionisme

Europe/Iran : la désescalade ?

Alors que le Moyen Orient flambe, les conditions semblent, paradoxalement, réunies pour trouver un accord avec l’Iran sur le dossier nucléaire. Tout récemment, les Iraniens ont fait passer le message qu’ils étaient prêts à accepter un certain nombre de compromis, comme de plafonner au taux de 5% leurs activités d’enrichissement ou d’appliquer à nouveau le protocole additionnel de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, autorisant des inspections sur l’ensemble de leur territoire. Côté américain, le Président Obama ne veut certainement pas d’une nouvelle guerre. Il aimerait rester dans l

Syrie : que peut faire l’Iran ?

Le rêve de Khomeiny achève de se briser. Immédiatement après sa prise de pouvoir en 1979, l’austère Ayatollah a mobilisé des dizaines d’érudits pour entamer la rédaction d’une « encyclopédie islamique ». Consigne était donnée d’être fidèle aux enseignements chiites tout en se gardant de heurter les consciences sunnites (voir le supplément Spécial Iran , janvier 2006). Cette tentative de réconciliation doctrinale était accompagnée d’une vision géopolitique dont le Hezbollah était la pièce centrale. Ce mouvement (chiite) libanais devait soutenir la résistance palestinienne (sunnite) et avait la