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Faut-il armer les rebelles au régime de Bachar el Assad ? Le débat fait rage : bien sûr il n'est pas admissible de laisser un pouvoir militaire massacrer impunément ses concitoyens par dizaines et dizaines de milliers, mais il n'est pas très tentant non plus d'envoyer encore plus d'armes dans une région aussi troublée.
Alors que faire ? Simplifions :
il y a des aérodromes d'où décollent régulièrement des avions qui bombardent les villes rebelles et tuent aveuglément des enfants, des femmes, des vieillards.
Pourquoi ne pas rendre ces pistes d'envol inutilisables ? C'est à la portée de tous les États disposant d'une armée de l'air de qualité. La France et la Grande-Bretagne, par exemple, disposent de centaines de missiles SCALP (Système de Croisière Autonome à Longue Portée) qui ont été conçus tout particulièrement pour la neutralisation des aérodromes. Dans le cas du conflit syrien
des Mirage 2000, des Rafale ou des Tornado pourraient tirer ces missiles en mer à plus de 200 kilomètres de leur cible, les pilotes seraient donc totalement à l'abri des défenses syriennes.
Le missile Scalp navigue à très basse altitude, cabre juste avant son objectif pour mieux identifier sa cible et l'attaquer sous un angle optimal. Sa précision est de l'ordre du mètre grâce à sa caméra infrarouge. Sa charge explosive de 400kg est double : la première partie a vocation à faire pénétrer le missile à travers la piste ou le mur d'un abri (pour avion ou P.C) la deuxième, nettement plus importante, soulève les dalles de la piste ou bien détruit les avions ou les postes de commandement.
De telles attaques suffiraient-elles à faire plier le régime de Bachar el Assad ? Ce n'est pas sûr. D'autres actions devraient sans doute être envisagées contre les chars, les pièces d'artillerie et les dépôts de munitions syriens mais une chose est certaine, ces premières attaques contre les aérodromes soulageraient immédiatement les populations.
Un avantage certain. Un risque nul. Pourquoi s'en priver ?
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