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«
Le désert est immense. Y chercher des insurgés qui connaissent toutes les caches est aussi difficile que de trouver une aiguille dans une botte de foin. »
Qui n'a pas entendu ce type de commentaires depuis le début de l'intervention franco-africaine au Mali ?
Il est vrai que le désert est immense. En fait,
il l'est surtout pour les insurgés qui ne peuvent vivre longtemps sans ravitaillement en vivres, en essence … Or, couper les lignes d'approvisionnement dans le désert est particulièrement facile quand on dispose de drones, d'hélicoptères et d'avions de combat. Sans l'appui des populations, les insurgés vont être rapidement amenés à quitter les villes et à s'éparpiller dans le désert.
Ensuite il suffira d'attendre.
Colin Powell avait su le faire au cours de la première guerre du Golfe. Isolés pendant des semaines et des mois les Irakiens installés au sud du pays n'étaient absolument plus en état de combattre quand l'attaque finale eut lieu. Au Mali, si la coalition sait attendre, il en ira de même. Les « vrais »Touaregs survivront assez facilement mais les Djihadistes de l'extérieur seront les premiers à chercher à négocier puis à se rendre.
Pour les otages l'intervention en cours peut-être une chance. Si la France tentait aujourd'hui une opération de libération ils seraient probablement massacrés. Mais
l'heure de la négociation viendra sans doute quand les geôliers auront faim et soif. D'ici là, leur intérêt est de les garder vivants.
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