Entreprises

La Latinitude

Cela fait maintenant de nombreuses années que les entreprises françaises (mais pas uniquement) sont passées à la moulinette des méthodes Qualité, Sécurité ou Management anglo-saxonnes ou japonaises. La mondialisation étant, il s’agissait d’uniformiser les modes de travail et pour les entreprises concernées d’accroître leur acceptation sur un marché globalisé. Il n’y aurait donc qu’une façon de travailler, respectable, à laquelle il faudrait tous se conformer ? Pourtant l’histoire a montré, et cela à maintes reprises, qu’il était possible de bien travailler … différemment. N’y avait-il de

Malentendus français

Dire du bien des entreprises et du mal des patrons est un exercice périlleux. François Hollande et son gouvernement en font chaque jour l'expérience. Arnaud Montebourg a parlé, il y a déjà longtemps, de « patrons voyous ». Cela colle à sa réputation et, encore aujourd'hui, entretient la méfiance, l'attentisme, la peur d'investir, la peur d'embaucher. De même, pour la tranche d'impôts à 75% annoncée par François Hollande pendant la campagne puis aménagée. Quelques amendements à la Loi de Finance ne feront pas facilement oublier le manque de subtilité qui a marqué l'élaboration de la fiscalité

Que reste-t-il de l’industrie française ? Le cas de la chimie

Quand on regarde le numéro spécial annuel du magazine Info Chimie consacré à l’industrie chimique, on ne peut être que surpris du poids encore et toujours important de cette industrie dans notre pays. Les usines, réparties sur la France entière, sont toujours là, même si amoindries par plus de 25 ans de déclin. Des groupes de renom, comme RHONE POULENC ont disparu. Découpés, dépecés et vendus par morceau, ce qui était le fleuron de notre industrie, de notre savoir-faire scientifique et technique, a été réduit peu à peu à néant comme peau de chagrin, pris dans la tenaille des intérêts des

Le jour où Apple annoncera l’ouverture de sa iBank ...

Nous nous intéressons au Club à la fois aux banques et aux nouvelles technologies : deux secteurs où des mastodontes arrivent souvent à écraser la concurrence. Je signale ce billet qui vient de paraître dans Economie Matin et qui imagine que ces mastodontes s’attaquent demain les uns les autres. C’est très tonique, comme l’auteur Jean-Michel Billaut dont je recommande le blog : http://billaut.typepad.com/ Le jour où Apple annoncera l’ouverture de sa iBank ... … Il aura dès le lendemain 40 millions de clients, ce qui est beaucoup plus que le nombre de clients qu’ont la plupart des banques

Algérie : après le pétrole et le gaz, le déluge

Un nouveau chef de gouvernement, Abdelmalek Sellal, est enfin nommé quatre mois après les législatives du 10 mai qui ont vu le FLN rafler la mise dans une élection où le premier parti est, avec 48 %, celui de l’abstention. Est-ce le signe d’un nouveau départ pour son 3ème mandat ou la confirmation du mandat de trop pour Boutef comme le nomment les Algériens, maître incontesté de la politique gouvernementale ? Regrettera-t-il l’amendement constitutionnel de 2008 lui permettant de briguer ce 3ème mandat ? Que pensent les Algériens, cinquante ans après l’indépendance, de la situation de leur pays

Pour une « échelle mobile » politiquement incorrecte

Pendant les « trente glorieuses », notre CGT nationale avait inventé « l’échelle mobile des salaires ». L’inflation à cette époque caracolait autour de 10% l’an, les épargnants qui voyaient leur capital fondre se consolaient avec des taux d’emprunt élevés. Les économistes européens responsables ont fini par classer l’inflation dans les maux intrinsèques, les banques centrales ont reçu des consignes strictes, et un jour les gouvernements européens ont mis un terme à l’échelle mobile des salaires, la France la dernière. Cette échelle mobile avait pourtant dans son principe du bon, sauf qu’il

Steve Jobs et l’industrie

Dans la récente biographie posthume de Steve Jobs, Walter Isaacson relate (p.612 et suivantes) comment le patron d’Apple rencontra le Président Obama fin 2010 : « Si vous continuez comme ça, lui dit-il, vous êtes parti pour une présidence à un seul mandat. Si vous voulez changer cela, le gouvernement devrait davantage favoriser la création d’entreprises. » Il lui expliqua combien il était facile de construire une usine en Chine alors que c’était pratiquement impossible de le faire aux Etats-Unis, en grande partie à cause des règlements et des coûts inutiles. Jobs s’en prit ensuite au système

Faire de la bonne cuisine avec peu d’argent

Jacques Attali a publié récemment dans L’Express un éditorial intitulé « Repenser la dépense ». Par association d’idées, je me suis souvenu de la phrase d’Harpagon demandant à Maître Jacques de « faire de la bonne cuisine avec peu d’argent ». Du coup, le dernier article que j’ai publié dans L’Express m’est revenu en mémoire. C’était en 1976 et la phrase d’Harpagon y tenait lieu de chute. Par curiosité, j’ai recherché ma prose d’il y a 36 ans. Vous la trouverez ci-dessous et jugerez sans doute qu’entre la situation d’alors et celle d’aujourd’hui, il y a beaucoup de similitudes et aussi pas mal

Vision chinoise du « gagnant gagnant »

De nombreux pays manquent d’infrastructures et n’ont pas d’argent pour les payer. L’idée a donc germé que des entreprises chinoises pourraient non seulement exporter du matériel mais s’associer à des entreprises locales pour participer au financement puis à l’exploitation. Le système est en rodage en Grande Bretagne. Son extension aux États-Unis est prévue pour après les élections de novembre. A Pékin, les planificateurs espèrent qu’aucun Américain ne se plaindra d’une utilisation considérée comme judicieuse de dollars accumulés dans les coffres de la « Banque Centrale de la République

Etats-Unis : financement électoral sans limite

La campagne pour l’élection présidentielle de novembre prochain se déroule sous le règne de l'argent, selon des règles qui ont été transformées. La Constitution des États-Unis n’a pas été changée. Mais la Cour Suprême a bouleversé tout ce qui avait été fait depuis près de quarante ans en matière de financement des élections. En 1976, la loi avait interdit tout financement des campagnes par les entreprises. Leur seule action dans ce domaine devait être limitée à une participation à des Political Action Committees (des PACs). Des règles strictes limitaient tant la contribution financière à ces