Entreprises

Le découpage des grandes banques en question

Deux points de vue divergents publiés dans "Le Monde Eco" du 15 janvier – qui a consacré un dossier à cette question - abordent cette problématique. Le premier de Jérôme Cazes, Président du Club des Vigilants, décrit les raisons qui plaident pour une séparation nette des activités de dépôt et de crédit des activités de marché dans les banques. Il s’inquiète en outre de ce que, cinq ans après le début de la crise, la France a toujours quatre banques "systémiques" qui peuvent faire dérailler le système. Le second de Jean-Paul Chifflet, Président de la Fédération bancaire française (FBF), prend

Non au "Modèle français de banque universelle"

Dans une interview au site lescrises.fr, Bernard Esambert, Président d’honneur du Club des Vigilants et qui, dans sa longue et riche carrière, a été notamment Président de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, affirme clairement son opposition au "modèle français de banque universelle". Et aux dirigeants des banques qui passent leur temps à dire qu’il y a des barrières étanches entre les dépôts des clients et les activités d’investissement, il répond clairement : « Eh bien, s’il y a des barrières aussi étanches que cela, cela veut dire que l’on peut facilement scinder les banques ».  

Bonne nouvelle, l’Europe a enfin accouché d’un brevet européen

Une très bonne nouvelle pour les entreprises européennes : L’UE vient enfin d’adopter le Brevet Européen. En chantier depuis près de quarante ans, le système butait sur l’égoïsme des grandes nations européennes, qui refusaient de renoncer à leur souveraineté dans ce domaine, et notamment exigeaient de déposer le brevet dans leur langue nationale. Le compromis, laborieusement élaboré par la commission et le parlement européen, avait été modifié par le conseil des chefs de gouvernement européens en juin dernier, sous la pression des Anglais. Le parlement européen a refusé de voter cette reculade

Quand le « pari » du long terme est payant : le cas Michelin …

Retrouver le sens du long terme est l’un des axes majeurs de réflexion du Club des Vigilants pour 2013. Et, dans un excellent petit article, David Barroux, rédacteur en chef des Echos, nous donne du baume au cœur en ce début d’année. Il signale en effet la formidable remontée de l’action Michelin deux ans et demi après avoir été véritablement « sanctionnée » (10% de baisse du titre en une journée …) par la bourse pour avoir « en partie sacrifié sa rentabilité à court terme » au profit d’une augmentation de capital jouant, elle, sur le long terme. Ceci montre bien la difficulté inhérente du

Alcatel-Lucent : grandeur et décadence

Devant faire face, à partir de 2013 et jusqu'en 2017, à des échéances de remboursement de dettes considérables, Alcatel-Lucent a réussi à éviter la crise de liquidités. L’équipementier a en effet obtenu une nouvelle ligne de crédit de 1,615 milliard d’euros auprès des banques Goldman Sachs et Crédit Suisse. Une bonne nouvelle dans l’immédiat mais qui ne préjuge rien de bon à plus long terme. L’entreprise, qui en est à son cinquième plan de restructuration depuis la fusion en 2006 avec Lucent, a emprunté au prix fort : entre 600 et 700 points de base au-dessus du taux interbancaire Libor, soit

Soignez-vous ; c’est bon pour l’industrie française

Le « Club des vigilants » ayant décidé de faire de « l’avenir de l’industrie en France » un de ses thèmes de réflexion prioritaire, je voudrais attirer l’attention sur le seul secteur explicitement mentionné par le Président de la République dans sa conférence de presse du 13 novembre : la santé. La santé évoquée pour une fois non comme une source de dépenses et de déficits (par ailleurs inacceptables) de la Sécurité Sociale, mais la santé conçue comme secteur d’innovation, d’investissement, d’exportation et d’emploi. L’industrie ne s’arrête pas à l'automobile et à l’acier. Si François

Quand nous serons prisonniers du web américain

En matière d’informatique, deux tendances fortes se dégagent : d’une part, la concentration de données de toute nature au sein d’imposants centres de calculs détenus par quelques sociétés américaines. D’autre part, une propension des usagers à faire l’acquisition de tablettes et autres smartphones, vendus par ces mêmes sociétés, et leur permettant d’être en liaison permanente avec ces mêmes centres de calculs. Après ses débuts centralisés, puis l'avènement de la micro-informatique indépendante, nous voici revenus aux origines : une hégémonie d’acteurs états-uniens contrôlant à la fois l

Quelques menus espoirs sur la méthode Hollande

Nous guettons souvent les « signaux faibles ». Essayons de traquer aussi les faibles espoirs. L’heure étant à l’impopularité pour le Président et le consensus étant largement défavorable à l’action du gouvernement, risquons-nous, ne serait-ce que par hygiène intellectuelle, à vérifier s’il n’y aurait pas un peu d’espoir quelque part. L’accord sur les honoraires des médecins de secteur II annoncé mardi 23 octobre est un événement porteur de nouveauté et d’espoir. Certes il demande une analyse détaillée et il est encore à la merci de problèmes de ratification. S’il va au bout, ce sera pour ce

Apple : judiciarisation inquiète(ante) ?

Apple est à son apogée : titre en bourse qui bat record sur record, démarrage exceptionnel de l’iPhone 5, annonce d’un mini iPad. Tout semble réussir à la firme californienne. Pourtant quelques signes viennent ternir cette image idyllique : Tout d’abord l’iPhone en a déçu plus d’un par un manque évident de réelles nouveautés et des ratés inhabituels (le logiciel de cartographie en tête). D’ailleurs, après des débuts en fanfare, les ventes se tassent déjà. Ensuite, Apple a connu des déboires sur les disques durs de ces iMac. Ce qui surprend dans cette affaire, c’est la gestion de cette crise

Les alertes optimistes de Bill Clinton

On a tendance, aux Vigilants comme ailleurs, à alerter sur les catastrophes en train de s’amorcer, plutôt que sur les problèmes en train de se résoudre. Bill Clinton fait cet effort dans Time du 1er octobre : il nous indique à la fois les 3 grandes menaces qui pèsent sur la planète, et les 5 raisons d’être optimistes ! Son approche carrée peut paraître légèrement simpliste à des Français, mais elle a le mérite d’exprimer clairement des priorités : c’est indispensable, même quand on s’intéresse comme le Club d’abord aux signaux faibles. Les 3 grands problèmes de l’humanité sont pour l’ancien