Entreprises

Je me souviens d’un temps …

Le temps fait la part belle aux choses. Il embellit. Il n’empêche que je me souviens d’un temps où … - La Science faisait rêver - Être ingénieur signifiait quelque chose - On rentrait dans la carrière avec passion - Souvent par vocation, engagé tout entier à réaliser des chimères - Le métier, on y restait toute sa vie - On était respecté par les nouveaux parce qu’on avait de l’expérience et du savoir-faire - On transmettait ce savoir-faire sans sérieux, souvent en plaisantant, parce qu’il fallait laisser au « jeune » le temps d’apprendre - On le bizutait pour lui faire comprendre qu’à présent

Pour innover il faut des innovateurs

La compétitivité hors coûts de la France et de son industrie en particulier s’est dégradée ou en tout cas n’est plus parmi les meilleures, ce qui nous condamne (provisoirement ?) à choisir entre des remèdes douloureux pour améliorer notre compétitivité coûts : baisse des charges, baisse des salaires, augmentation du temps de travail. L’innovation , clé de la compétitivité hors coût fait l’objet d’un rapport remis au gouvernement par Jean-Luc Beylat, président de Alcatel-Bell Labs France et Pierre Tambourin, président de Génopole à Evry. Ils soulignent que pour faire de l’innovation il faut des

Criminalité : en finir avec le déni

Commissaire divisionnaire de la police nationale et essayiste, Jean-François Gayraud est intervenu récemment, lors d’un débat organisé par le Club sur le thème : Les crimes de haute intensité à l’ère du chaos. Jean-François Gayraud a décrit l’évolution de la criminalité, en particulier dans les pays occidentaux. Il assure que dans un premier temps, celui qu’il qualifie de phase du déni, ses incidences économiques, politiques et sociales sur les peuples sont nettement sous-estimées sinon ignorées des pouvoirs publics. La criminalité – qu’elle soit de type traditionnelle ou de col blanc – a, à

L’avenir de l’industrie en France : le programme de René Ricol, ministre virtuel

Ex Médiateur du crédit, ex Commissaire général à l’investissement industriel, toujours très présent dans les allées du pouvoir, René Ricol estime avoir eu plus d’impact sur la défense de l’emploi ou l’avenir de l’industrie que les ministres de l’industrie en titre. C’était lui et c’est maintenant son successeur à la tête du Commissariat, Louis Gallois, qui ont l’argent à distribuer. Ils ont aussi la continuité. René Ricol souligne en effet que Louis Gallois a conservé son équipe, que les deux hommes se parlent régulièrement et pensent du bien l’un de l’autre (un carton vert pour le sens de la

La France déteste la concurrence

Je m’étais dit que je ne vous parlerai pas de la réédition ce mois-ci chez Odile Jacob du livre sur « Les patrons sous l’Occupation » que j’avais écrit avec Renaud de Rochebrune parce que les Vigilants sont plus tournés vers l’avenir que vers l’histoire. Mais l’histoire comporte quelques leçons. Parmi celles que j’ai retrouvées en me replongeant dans ce texte, il y a celle-ci : la France déteste la concurrence, y compris son patronat supposé libéral voire hyper libéral pour adopter le vocabulaire à la mode. Certes ce vieux fond est aujourd’hui bien masqué par deux ou trois décennies de

Haro sur le télétravail !

En fin de semaine dernière, plusieurs médias se sont faits l'écho de la décision de la directrice générale de Yahoo, Marissa Mayer, de faire cesser le télétravail pour ses employés. Elle souhaite en effet que les collaborateurs " ressentent l'énergie et l'excitation" du lieu de travail physique. La qualité et l'efficacité du travail seraient, selon elle, également pénalisées lorsqu'il est effectué à domicile. Les commentaires immédiats ont été généralement critiques : cette décision serait antiféministe, inefficace et rétrograde. En outre, elle réduirait à néant les effets positifs du

Renouer avec la République des ingénieurs

Ancien président de la banque Edmond de Rotschild et président d’honneur du Club des vigilants, Bernard Esambert a, lors de l’émission d’Edwige Chevrillon sur BFM TV du 25 février, appelé à un sursaut du pays. Sursaut qui passe, selon lui, par un retour à la « France des ingénieurs ». Auteur du concept de guerre économique, il rappelle que, grâce à la politique industrielle volontariste menée notamment par Pompidou, la France avait profité jusqu'au milieu des années 80 d'un taux de croissance supérieur respectivement de 1,5 % et 1 % à la croissance européenne et allemande. Selon Bernard

La face cachée de la sécurité informatique ou les dessous d’internet

Eric Filiol, Directeur du laboratoire de cryptologie et de virologie opérationnelles ESIEA Laval et Hacker d'Etat, ne mâche pas ses mots : « L’information et les systèmes qui la traitent sont LA dimension la plus critique, celle qui, de nos jours, détermine et est au cœur de tout le reste : qui tient l’information maitrise tout ». Et, de ses années de réflexion et d’expérience sur le contrôle de la technologie par les États, il tire un certain nombre d’enseignements d’autant que, dit-il, « l e contexte actuel a dramatiquement changé et devient critique pour notre pays ». S’inquiétant du retard

Quel avenir pour l’industrie ?

Le Club entame une réflexion sur la question de l’avenir de l’industrie en France. Dans un article du Financial Times, Sebastian Mallaby fait le point sur les espoirs de "réindustrialisation" américain : ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. Oui, l'industrie peut connaître des booms dans les "vieux" pays : voyez la Suède après la crise financière de 1992, qui a connu une hausse de la part de l'industrie dans sa valeur ajoutée. Les raisons n’étaient pas une fermeture de son marché, mais au contraire une ouverture à la concurrence européenne combinée à une baisse du taux de change d’un

Le financement de l’innovation en question

SigFox, start-up spécialisée dans les réseaux bas-débit, est une société française comme son nom ne l’indique pas. Sa technologie avancée permet de déployer à très bas coût une infrastructure qui s’avère bien suffisante dans certains types d’usage, tels les communications Machine to Machine (M2M) et l’Internet des Objets. L’Internet des Objets et l’immense opportunité que constitue la connexion de milliards d’objets qui ont très peu de données à échanger (quelques octets), ne peuvent se développer que si le coût total de possession ou Total Cost of Ownership (TCO) n’excède pas quelques euros