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La compétitivité hors coûts de la France et de son industrie en particulier s’est dégradée ou en tout cas n’est plus parmi les meilleures, ce qui nous condamne (provisoirement ?) à choisir entre
des remèdes douloureux pour améliorer notre compétitivité coûts : baisse des charges, baisse des salaires, augmentation du temps de travail.
L’innovation, clé de la compétitivité hors coût fait l’objet
d’un rapport remis au gouvernement par Jean-Luc Beylat, président de Alcatel-Bell Labs France et Pierre Tambourin, président de Génopole à Evry.
Ils soulignent que pour faire de l’innovation il faut des innovateurs qui aient un tempérament d’entrepreneur. Ils recommandent notamment :
- une politique beaucoup plus active d’immigration et
d’attractivité de talents de haut niveau. 52% des start-ups de la Silicon Valley auraient été créées par des migrants. Les Britanniques en sont à faire du démarchage personnalisé de talents (en France notamment) alors que les dispositifs français (procédure compétences et talents) restent marginaux (400 cartes par an)
- une place pour l’innovation et l’entreprenariat dans
l’enseignement (valorisation de la créativité) mais aussi - pourquoi pas - à la
télévision. Ils citent l’émission « Dragon’s Den » de la BBC qui met en scène capitaux-risqueurs et créateurs d’entreprises comme nos chefs cuisiniers et candidats restaurateurs le sont sur les chaînes françaises.
Le rapport constate par ailleurs que les dépenses de la France en
R et D ainsi que la panoplie des aides publiques à l’innovation n’ont rien de ridicule. C’est l’efficacité qui pêche, pas les moyens. Le rapport comporte de multiples propositions de meilleure organisation parmi lesquelles nous en avons retenu une.
Elle touche aux questions de
propriété intellectuelle dont se préoccupe également le groupe industrie des Vigilants et concerne évidemment les recherches qui aboutissent à une exploitation possible : quand plusieurs laboratoires publics ou publics et privés sont impliqués la
gestion de la multipropriété intellectuelle « se caractérise par une dépense d’énergie extravagante au regard des résultats de la valorisation de la recherche publique ; les entreprises innovantes en paient les conséquences et ce n’est plus acceptable ». Solution : fixer à l’avance la répartition des droits en cas de succès et désigner, parmi les divers partenaires, un gestionnaire unique pour négocier avec les utilisateurs potentiels.
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