Entreprises

Le « court-termisme » peut aussi détruire la réputation d’une entreprise

« Cécité industrielle », l’alerte de Meriem Sidhoum-Delahaye, nous propose de regarder les entreprises sous l’œil du consommateur. Poursuivons sur cette voie. Le « court-termisme » de la gestion est régulièrement dénoncé - souvent à juste titre - sous ses aspects humains et financiers. Un groupe de travail des vigilants a notamment produit des propositions très intéressantes pour donner à la gestion financière un peu plus de vision à long terme Mais s’intéresse-t-on assez aux lents ravages que produit la recherche du profit à court terme sur la réputation et la marque de certaines entreprises

Du recyclage à l’écoconception

Il y cent ans, il suffisait de sortir les déchets des villes. Plus tard, il a fallu les éliminer. Maintenant, les opérateurs doivent les valoriser et les industriels s’efforcer de fabriquer des objets le plus recyclable possible. Que peut-on espérer ? Faut-il croire aux sirènes du « zéro déchet » ? Mais tout d’abord un petit mot sur SITA France, filiale du groupe GDF-SUEZ. Créée en 1919, la Société Industrielle des Transports Automobiles (SITA France) emploie aujourd’hui 23 000 salariés et génère près de 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Mes responsabilités, ces douze dernières

Les parcs d’attractions, une horreur absolue ?

Ceux qui ont regardé tout ou partie des « Vivants et des morts » sur Arte se souviennent peut-être de cette réplique. Un des ouvriers en lutte contre la fermeture de l’usine évoque l’horreur absolue, pire que le travail à l’usine, pire que le chômage : la transformation du site en parc d’attractions ! Cette réplique fait écho à la brillante contribution de Claude Riveline qui écrit, entre autres, dans sa lettre à un ami étranger : « Dans l’inconscient collectif français, il est manifestement préférable de perdre de l’argent en fabriquant des tracteurs que d’en gagner avec des carrés de soie »

Cécité industrielle

A l’heure où les plans sociaux se multiplient et le chômage technique explose, l’urgence d’endiguer la désindustrialisation croissante du pays et d’en restaurer la compétitivité se fait jour. La création, par le nouveau gouvernement, d’un ministère du Redressement productif reflète le volontarisme des pouvoirs publics. Mais le défi de la désindustrialisation concerne, aussi et surtout, les entreprises. Prenons le secteur automobile. Alors que les constructeurs allemands affichent des résultats mirobolants, leurs homologues hexagonaux, en particulier PSA, sont à la peine. Parmi les clés du

Pétrole et gaz : horizon 2030

L’énergie est au cœur de tout. Elle est indispensable à l’économie et à la société toute entière. L’énergie c’est, en un mot, la vie. Il n’y aurait ni informatique, ni Google, ni Twitter sans énergie. Il n’y aurait pas non plus de transports. Dans ce secteur – oh ! Combien stratégique - on peut tout à la fois dire que rien n’a changé et que tout a changé. Ce qui ne change pas ? Ce sont les fondamentaux. La géologie, par exemple, ne change pas. A l’horizon 2030, les grands équilibres énergétiques mondiaux ne seront pas très différents de ceux d’aujourd’hui non plus. Ce qui change ? C’est le

L’avenir de la France est dans l’art de vivre

Cher Sergio, La France que nous a annoncée le nouveau président est d’une infinie tristesse : les mots-clés de son programme ont été « crise », « dette », « austérité ». Son rival ne disait guère autre chose. Mais nous apprenions, au cours de la campagne électorale, que les entreprises du luxe, en particulier LVMH et HERMES, avaient connu en 2011 des résultats record en termes de chiffre d’affaires et de croissance. Un événement significatif a retenu l’attention des médias : l’affaire Lejaby. Des ouvrières licenciées par cette usine de textile bas de gamme ont été immédiatement embauchées pour

Les socialistes veulent mais ...

Chers amis, La France a un nouveau Président socialiste, François Hollande. La France a aussi de graves problèmes qu’une élection ne va pas faire disparaître d’un coup de baguette magique. Deux sont majeurs et en englobent beaucoup d’autres. Premièrement, la France a un problème de production, sanctionné par le déficit croissant de son commerce extérieur et la destruction de ses emplois. Deuxièmement ses finances publiques sont gravement déséquilibrées ce qui la met à la merci des marchés financiers et lui interdit toute politique de relance massive. La tentation des Français est d’expliquer

L’Académie de l’intelligence économique se recentre sur l’intelligence stratégique et l’anticipation

La Journée Nationale d’Intelligence Economique d’Entreprise (JIEE’11) s’est tenue à Aix-en-Provence en décembre dernier. Les discussions sur l’intelligence comportementale et managériale des dirigeants a été animée par une table ronde impliquant plusieurs membres de nos réseaux. Elle a débouché sur quatre thèmes dominants : 1. Pour être pleinement efficace dans la société telle qu’elle devient, le dirigeant ne doit plus se concevoir comme apporteur de solutions mais comme faisant en sorte qu’émergent les questions fécondes et les solutions opportunes. 2. Pour conduire la métamorphose

Le partage de la « haute mer » a commencé

La mer, « dernière frontière », dernier espace libre, est l’objet de beaucoup de convoitises. On sait que la perspective de voir fondre la calotte glaciaire a déclenché émoi et convoitise chez tous les Etats riverains de l’océan Arctique. On sait moins que le partage des grands fonds marins a déjà commencé. La France va demander un permis d’exploration des minerais dans une zone des grands fonds marins de l’Atlantique, a annoncé Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, dans son discours de clôture des Assises de l’économie maritime, le 30 novembre dernier à Dunkerque. Il ne s’agit

A Londres, les spéculateurs frissonnent !

Un des fonds américains les plus connus, Greenlight, vient d’être condamné à Londres à une amende. Ils avaient utilisé en 2009 une information confidentielle (une société cotée qui allait annoncer une mauvaise nouvelle) pour vendre juste avant les actions de cette société. Un spéculateur aura donc été coincé sur 2009 : champagne ! Mais UN SEUL spéculateur, alors qu’on a pu prouver qu’il y avait eu des spéculations à Londres sur UNE OPERATION D’ACQUISITION sur 3 en 2009. Et l’amende (7 millions de livres) est A PEINE SUPERIEURE au gain réalisé par les spéculateurs (5 millions). Alors, est-ce