Economie

Le revenu de base universel, une solution d’avenir ?

Oui, c’en est peut-être bien une, mais ce dispositif, simple dans son principe, est, comme souvent, compliqué à mettre en œuvre. En tout cas cette grande et vieille utopie est désormais à prendre au sérieux. Voilà à peu près ce qu’on serait tenté de répondre à la question posée après avoir entendu, le 12 avril 2016 au Club des Vigilants, Marc de Basquiat et Wolfgang Michalski. L’invité est président de l’ Association pour l’Instauration d’un Revenu d’Existence, elle-même membre du Mouvement Français pour un Revenu de Base. Ingénieur de formation et de métier, il a fait une thèse d’économie sur

Jérôme Cazes : Le danger d’un krach bancaire reste entier

La finance de marché est largement aussi hypertrophiée qu’en 2008 ; l’endettement est considérable; malgré toutes les nouvelles régulations les grosses banques peuvent toujours sauter quand le système se grippera. Et ce jour là on fera à nouveau appel aux contribuables et déposants que nous sommes tous. Résumées en peu de mots voici quelques une des idées développées par notre ami Jérôme Cazes, ancien président du Club, en compagnie de Philippe Béchade, président des Econoclastes, dans un entretien vidéo que l’on peut voir sur Thinkerview, la chaine de notre ami Bertrand Calinou. Jérôme

Michel Camdessus et l’éthique du libéralisme : il faut commencer à l’école

L’ancien gouverneur de la Banque de France, puis directeur général du Fonds Monétaire international, était l’orateur du cycle sur l’éthique du libéralisme organisé par notre ami Bernard Esambert, le 7 mars. Il a commencé par une introduction étonnamment optimiste. S’appuyant sur des «exercices prophétiques » à horizon 2050, il a balayé le « fantasme de la décroissance » annonçant 3% au niveau mondial, 4% pour les émergents, 2% pour les Etats Unis et l’Union Européenne, le maintien d’une économie de liberté, une population mondiale « limitée » à 9, 7 milliards d’humains en 2050... Evoquant

La politique au sens fort - Pour un choc de recomposition (suite).

Il y a aujourd’hui trois raisons pour réformer le marché du travail. C’est une condition pour que les mesures non conventionnelles de la BCE fonctionnent. Mario Draghi, le Président de la Banque centrale, le répète à l’envi, l’abondance de liquidités se transforme en crédits créateurs de croissance si les Etats réforment. A défaut elles se placent sur des actifs dont la valeur est artificiellement gonflée et enrichissent leurs possesseurs sans produire aucune utilité sociale supplémentaire. Ensuite parce que l’absence de flexibilité sur un marché du travail favorise l’exclusion en protégeant

Crise de l’agriculture : il faut tenter d’en sortir par le haut !

La crise qui touche plusieurs secteurs de l’agriculture (élevages bovin, porcin, production de lait) laisse un sentiment mitigé (cf. l’alerte de Philippe Tixier). D’une part, 70% de nos compatriotes soutiennent les manifestations (pourtant violentes, parfois même choquantes) où s’expriment la colère et le désespoir d’exploitants qui s’estiment victimes (du gouvernement, de la grande distribution, de l’industrie agro-alimentaire,…). D’autre part on peut s’interroger sur leur propre responsabilité. Car cette crise n’est pas nouvelle. Elle plonge ses racines dans l’histoire tumultueuse de la

Jerôme Cazes critique la nouvelle réglementation des assureurs

Depuis la dernière crise financière de nombreuses réglementations ont vu le jour. Elles sont destinées, en principe, à mesurer et limiter les risques pris par les banquiers et les assureurs. Jérôme Cazes, ancien Président du Club des Vigilants et ancien assureur crédit (COFACE) est très sévère à l’égard de Solvabilité 2, la nouvelle réglementation qui s’impose aux assureurs depuis le 1 er janvier. Il a signé une tribune très critique dans Les Echos que l’on peut retrouver sur le site du Cercle des Echos

Les « recommandations » de Tirole

Que faire pour rendre les marchés plus surs et moins immoraux ? Si on suit Tirole il vaut mieux réguler que compter sur l’honnêteté des agents économiques et l’effet des codes d’éthique. Il faut donc poursuivre sans relâche les travaux d’assainissement du fonctionnement des marchés financiers aux Etats-unis, au Royaume-Uni , dans l’Union Européenne, et dans les pays émergents. D’après sa conférence et ses réponses aux questions posées on peut pointer trois domaines d’action en particulier : 1- Contrôler et réduire le « shadow banking ». Pour réguler il faut de l’information rappelle Tirole. Il

Jean Tirole croit-il à une possible éthique de la finance ?

Le dernier économiste français à avoir reçu ce qu'on appelle le "Nobel d’économie" s’exprimait le 11 janvier à l’Institut d ans le cadre du cycle Ethique et Economie organisé par notre ami Bernard Esambert. L’objectif final de cette entreprise étant d’aboutir à un nouveau texte qui puisse servir de cadre de conduite à tous ceux qui ont des responsabilités économiques, texte qui serait signé par un collectif de personnalités spirituelles et intellectuelles. Jean Tirole défend fermement le marché, mais régulé et accompagné de mécanismes de redistribution. Oui le marché dilue beaucoup de liens

Le syndrome de Georges Marchais

Georges Marchais fut un homme politique français qui avait démarré sa carrière syndicale, puis politique après la deuxième guerre mondiale passant par la CGT puis le Parti Communiste dont il fut Secrétaire Général jusqu’en 1994. Remarquable débatteur, en particulier à la télévision, sa célébrité dépassa largement son camp idéologique. Ses formules et messages en firent la voix emblématique de la gauche française jusqu’à la renaissance du Parti Socialiste sous la conduite de François Mitterrand. En dehors des formules célèbres du genre « Taisez-vous Elkabbach », cet homme a eu, durant toutes

Ethique et finance : les trois mensonges des "trente euphoriques"

Plusieurs membres du Club des Vigilants ont assisté à la conférence de Paul Dembinski à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, le 14 décembre 2015. Elle fait partie d ’un cycle organisé par notre ami et ancien Président Bernard Esambert dans le cadre de la fondation Ethique et Economie. L’objectif final est d’aboutir à un « un projet commun pour une éthique applicable à l’économie libérale ». Projet que soutien le Club. P aul Dembinski dirige l'Observatoire de la finance de Genève. Il a écrit sur Ethique et Responsabilité en Finance, et sur une Perspective Chrétienne pour guider l