Citoyenneté

Le Club des Vigilants crée son Petit Observatoire du Long Terme

Le groupe Long Terme, animé par Philippe Bois avec Anne Beaufumé, Pierre Michel et Jérôme Cazes, a décidé la création du Petit Observatoire du Long Terme. Il réunit tous les mois des membres du Club pour échanger sur les bons et les mauvais signaux que nous avons repérés sur la gestion collective du long terme. Nous décernons des cartons verts aux bonnes pratiques : celles qui intègrent la préoccupation Long Terme dans nos décisions publiques (les décisions politiques) ou dans nos décisions privées (les comportements de particuliers, d'entreprises) ; et nous décernons des cartons rouges aux

Le Jour d’après…

... On se retrouve avec la g... de bois, groggy. Lorsqu'on découvre que le Ministre du Budget, le pourfendeur en chef de la fraude fiscale (et, accessoirement, chantre de la rigueur), est lui-même ... fraudeur fiscal, parjure de surcroît. Ce scandale (ni le premier, ni malheureusement le dernier) s'annonce comme l'un des plus dévastateurs de toute la Vème République. Je ne parle pas ici des cris d'orfraie des oppositions de tous bords qui se déchaînent, chacune dans son registre, mais des électeurs que ce scandale va renforcer dans leur opinion de "tous pourris" et pousser en rangs encore plus

France : l’amertume du « tout ça pour ça ! »

La plupart des Français ont des racines paysannes et, dans leur mémoire collective, les ancêtres étaient heureux. Cette valorisation du passé explique, en partie, leur amertume présente. On aura beau répéter que la France est encore – et de loin ! – un des pays les plus heureux du monde, beaucoup rétorqueront : « Et alors ! ». Ils penseront « cela fait des siècles que ça dure ! ». Presque partout, presque tout le temps, la terre a été féconde et les gens contents de bavarder. Le contraste avec d’autres pays est frappant. Prenons l’exemple de la Suède : six mois par an, les fermes étaient

Italie : le temps du rejet

L’amertume du « tout ça pour ça ! » s’applique à l’Italie aussi bien qu’à la France mais les récents résultats électoraux mettent en lumière un stade avancé et plus ou moins démocratique de déconstruction du système. Entre l’indignation et la révolte, c’est le temps du rejet. Plusieurs facteurs sont à considérer : - les mœurs politiques et les scandales financiers ont été considérés comme un tout par Beppe Grillo. 8.500.000 citoyens (25 % des votants) ont été séduits par l’imprécateur. 163 nouveaux députés ou sénateurs vont pouvoir bousculer ce qu’ils appellent le « désordre établi » ; - le

Israéliens, 3e génération

Le comportement des jeunes Israéliens change la donne politique et sociale. Les élections du 21 janvier le confirment. Auparavant, Vigilances avait demandé à des correspondants de nous éclairer sur la mentalité spécifique aux Israéliens de troisième génération. Ci-dessous, deux points qui nous paraissent saillants : 1/ Une nouvelle vision nationale Les Israéliens de troisième génération ont entendu parler des pogroms et de la Shoah mais aucun récit familial direct ne leur est parvenu. Libérés du passé, ils veulent inventer un avenir différent de celui conçu par leurs ancêtres. Le sionisme

Démocratie en trompe l'œil

Le président égyptien cherche à obtenir par référendum le consentement du peuple pour une constitution fortement teintée d'islamisme. En médecine, quand on demande un « consentement », il importe que le choix ne soit pas seulement « libre » mais aussi « éclairé », c'est à dire informé des arguments pour et contre. Compte tenu de l'implantation des Frères musulmans et de leurs alliés dans les campagnes, il est probable que ni la minorité Copte ni les oppositions urbaines, intellectuelles et laïques ne pourront se faire entendre de la majorité rurale. Le risque de détournement de démocratie n

Un imprévu fécond

Retenu à Mulhouse suite à un incident d’avion, Jean-Marie Bockel, auteur du Rapport d’information sur la "cyberdéfense" réalisé pour la Commission des affaires étrangères, de la défense et des armées, n’a pu intervenir dans le débat. La réunion s’est toutefois tenue animée par les membres présents et leurs invités. Un constat partagé par tous d’abord : la France part de loin dans le domaine de la cyberdéfense en termes de moyens financiers et humains. Loin des Etats-Unis mais aussi de la Grande Bretagne ou de l’Allemagne. Ce Rapport a de ce fait et malgré ses faiblesses selon Pierre, le mérite

Accélération des incertitudes

« Le monde vit une seconde Renaissance : Internet, c’est l’équivalent de l’invention de l’imprimerie ; la chute du rideau de fer, c’est celle du royaume maure de Grenade ; la montée des pays émergents, c’est la découverte de l’Amérique en 1492. La croissance mondiale s’accélère, les avancées médicales se multiplient, la durée de vie ne cesse de s’allonger. Jamais le monde n’a offert autant d’opportunités de progrès ». Ainsi s’exprimait Henri de Castries, Président Directeur Général d’Axa, dans le numéro de L’Express du 14 novembre. Il a cent fois raison mais les risques sont à la mesure des

Pour une cyberdéfense citoyenne

Alors que l’Estonie - pionnière en matière de cyberdéfense - introduit désormais des cours dès l'école primaire sur le sujet ( cf. l' alerte de J. Cazes), la Suisse compte développer son programme de cyberdéfense par le biais de son armée de milice. La Confédération Helvétique dispose en effet d’un vivier de spécialistes et experts civils en matière de sécurité informatique, qui pourront mettre à profit leurs compétences lors des périodes de réserve, obligatoires chaque année. Les retombées dans le civil et au quotidien seront considérables car il y a fort à parier que les enseignements et

Cessons de parler de Musulmans !

Lorsqu’on parle des Européens ou des Occidentaux en général, on pense Américains, Canadiens, Italiens, Français, Allemands … Il arrive certes que l’on fasse allusion aux racines judéo-chrétiennes des Occidentaux mais personne ne s’avise à parler de chrétiens, sauf peut-être les islamistes qui les voient carrément en "croisés". Parallèlement, dans les médias on parle de Maroc, de Syrie, d’Algérie, d’Indonésie, de Tunisie, de Turquie, d’Egypte, d’Iran, d’Ouzbékistan, de Qatar ou d’Arabie Saoudite … Mais dès qu’il s’agit des immigrés ou des Français d’origine de certains de ces pays, on ne parle