
De puissants ressorts poussent à l’élargissement des données personnelles répertoriées et publiées par des réseaux sociaux et, en particulier, par Facebook
.
le business model des opérateurs. Les sources de revenus de ces réseaux sociaux sont des entreprises prêtes à payer cher pour pouvoir faire une publicité de plus en plus précisément ciblée grâce aux informations personnelles que leur apportent les réseaux.
la mentalité des utilisateurs. Les utilisateurs de réseaux sociaux, notamment parmi les plus jeunes, sont nombreux à vouloir publier des profils personnels authentiques et riches et à rester au contact de ceux de leurs « amis ». Ils améliorent ainsi leur insertion, se font des amis, découvrent des mouvances auxquelles s’associer, trouvent des appuis, construisent leur image et peuvent profiter d’opportunités qui surviennent.
les progrès des techniques et des performances des systèmes sont constants. A chaque connexion, envoi de mail, lancement d’une recherche sur un moteur, ce sont des gestes, des contenus de conversations privées, des adresses IP, des adresses de sites visités qui sont archivés et éventuellement exploités à des fins commerciales.
Le problème prend d’autant plus d’acuité que la progression de Facebook se poursuit. Le réseau social vient d’atteindre les 500 millions de membres actifs. Il en avait 200 millions en avril 2009 et 300 millions six mois plus tard.
Cette évolution et la perspective d’une prochaine introduction en Bourse poussent les appels à une action plus forte de la part des régulateurs publics. Danah Boyd, expert reconnu en réseaux sociaux, plaide par exemple en faveur d’une reconnaissance de Facebook comme une sorte de service public réglementé comme tel.
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