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Pierre Rosanvallon. Son site met régulièrement en ligne des comptes-rendus et critiques de livres.
Un article de Michael C. Behrent nous apprend ainsi que l’historien
James T. Kloppenberg (
Reading Obama :
Dreams, Hope, and the American Political Tradition, Princeton University Press, 2010.) situe
Obama dans la tradition des « présidents philosophes ». Tels John Adams, Thomas Jefferson, Abraham Lincoln et Woodrow Wilson.
S’appuyant sur les livres, les articles et les discours de l’étudiant, puis du candidat puis du président, Kloppenberg estime que
la prédilection d’Obama pour le dépassement des clivages partisans ne relève pas d’un simple penchant intellectuel ou sentimental mais provient d’une «
lecture éclairée des grandes oppositions entre traditions politiques américaines ». La conclusion tirée par le « président philosophe » serait que la démocratie doit se déployer le moins possible dans la confrontation et le plus possible dans l’organisation d’une «
délibération démocratique ». Son rêve, au fond, serait de se servir du dispositif constitutionnel pour acquérir le pouvoir de «
contraindre à discuter ».
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