
Eric Woerth, nouveau ministre du Travail, va piloter en France
une nouvelle réforme des retraites qui s’annonce ambitieuse. Une concertation est prévue avec diverses parties prenantes et, en particulier, les syndicats.
Mais attention !
Si les interlocuteurs ont en moyenne plus de 50 ans, le malentendu risque d’être grave car la « solidarité intergénérationnelle » ne peut pas être à sens unique et le débat se limiter à un « Comment faire payer durablement par les jeunes la retraites des vieux dont le nombre va croissant ».
Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas à la fête. Ils galèrent pour trouver un emploi. Ils galèrent pour trouver un logement. Plus tard, il leur faudra payer la facture des déficits publics accumulés par des gouvernements élus par leurs aînés. Si la réforme des retraites se fait sur leur dos, ils n’auront d’autre choix que de changer la donne. Par exemple, en réhabilitant l’inflation qui, comme chacun sait, est l’ennemie des rentiers. On peut même craindre que le renversement de tendance soit brutal et imaginer qu’une sorte de pression morale s’exerce sur les personnes âgées les plus dépendantes. Comme s’il fallait les persuader que, dans leur cas, le suicide serait après tout la solution la plus digne.
La guerre des générations ne pourra être évitée que par
un plus de fraternité. Monsieur Woerth, n’oubliez pas les jeunes !
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