Un ami français qui séjourne régulièrement en Iran est revenu récemment. Selon lui, de très nombreux Iraniens ont voté pour Ahmadinejad sans croire qu’il pouvait vraiment être élu. C’était un vote de protestation, vaguement comparable à celui de certains Français qui ne pensaient pas, en 2002, que Le Pen pouvait distancer Jospin.
Maintenant, l’ambiance est mitigée. Tous les Iraniens soutiennent Ahmadinejad lorsqu’il place l’affaire nucléaire sur le terrain de la fierté nationale. En revanche, le nouveau président agace par son rigorisme. Les jeunes (et pas seulement ceux des quartiers huppés) supportent mal les excès de zèle du « Ministère de la Vertu ».
Des mesures telles la mise à l’index des musiques considérées comme décadentes ou les consignes données pour que le voile soit porté « correctement », sont vécues comme des brimades et font figure de régression. Conclusion de cet observateur : Ahmadinejad a peu de chances d’être porté par une massive adhésion populaire si l’envie lui prenait d’accaparer le pouvoir.
Khamenei, le « guide suprême », peut facilement jouer des rivalités internes pour préserver les équilibres subtils de la République Islamique. Déjà, Rafsandjani manoeuvre en coulisse, Khatami distille des critiques et Larijani gagne en influence.
Commentaires
La grossièreté du précédent commentateur (Taï) est à l'image même du mépris qu'inspire le régime iranien auquel il va falloir, hélas!, se décider à lui régler son compte, tout comme avec le régime de Saddam Hussein.
Il faut, une fois pour toute, bien se mettre dans la tête que les valeurs de la démocratie laïque finiront par prendre le pas sur les valeurs de régression culturelle, fussent-elles fondées sur une quelconque religion (peu importe laquelle).
Les toutes récentes déclarations du cinglé de Téhéran relative à Israël et sa destruction virtuellement programmée sont suffisamment explicites pour JUSTIFIER l'envoi d'un seul missile bien ajusté sur la seule personne de ce nouveau danger planétaire.
L'Iran dispose de très grandes quantités de pétrole. Grand bien lui fasse. Elle ne peut avoir besoin d'énergie nucléaire, même "civil". La volonté persistante de vouloir procéder à l'enrichissement d'uranium ne peut s'expliquer que par la volonté de disposer de l'arme nucléaire, laquelle nécessite le même enrichissement d'uranium mais à une concentration bien plus élevée (90% au lieu de 3%), en utilisant les mêmes méthodes techniques (centrifugation).
Si l'unique missile bien ajusté devait ne pas suffire, il faudra mettre un second paquet. Pourquoi pas des missiles tactiques nucléaires de faible puissance sur les principaux centres de pouvoirs iraniens? Il faut y réfléchir et s'y préparer psychologiquement.
Ajouter un commentaire