
Le 11 Janvier 2010, Barak Obama établissait, par décret , le "Conseil des gouverneurs" (Executive Order) constitué de 9 gouverneurs d'Etat et un de Porto-Rico pour "
la gestion en cas d'urgence nationale". Divisant le territoire des États-Unis en 10 secteurs, ce Conseil peut confisquer le pouvoir des gouverneurs et des législatures d'état, s’il le faut, avec l'appui de l'armée aux côtés de la garde nationale.
Ces décisions s’inscrivent dans la droite ligne du H.R.645 et de REX 84 (appel à la création de 6 camps d’hébergement d'urgence dirigés par le ministère de la sécurité intérieure et de son département la FEMA, Federal Emergency Management Agency),
en cas de troubles suivant un effondrement financier, une guerre, une épidémie ou un quelconque désastre naturel.
On peut penser que les Américains savent tirer les leçons de la gestion déplorable de Katrina et du H1N1. C'est oublier
le séisme constitutionnel que Barak Obama a provoqué le 1er janvier 2012 pendant que le monde réveillonnait. Le président de la plus grande démocratie, titulaire du prix Nobel de la paix, a signé une loi autorisant « la détention sans jugement pour une période indéfinie de toute personne représentant une menace pour les intérêts américains ». Le NDAA (National Defense Authorization Act) va à l’encontre de l’"Habeas Corpus", en vertu duquel aucune personne ne peut être emprisonnée sans jugement.
Inquiètes du caractère liberticide de cette loi, de nombreuses voix se sont élevées dès sa signature, qu’il s’agisse des médias américains, des associations de protection des libertés fondamentales (ACLU…) ... ou de Russia Today :
Voir :
http://www.youtube.com/watch?v=9ni-nPc6gT4&feature=related
Voir :
http://www.youtube.com/watch?v=y7ZDZxNgyBI
et lire :
http://rt.com/usa/news/anonymous-ndaa-act-us-485/
Les Hackers se sont insurgés. Ils voient dans le NDAA une ultime provocation. Selon eux, la constitution a déjà été fortement mise à mal par les Patriot act I/II, Protect IP act, SOPA… y ajouter le NDAA est, à leurs yeux,
une nouvelle étape franchie dans l’escalade sécuritaire entreprise depuis le 11 septembre 2001, tous gouvernements confondus :
Voir :
http://www.youtube.com/watch?v=mFkEULhLPwY
Pour illustrer les répercussions du NDAA et
la radicalisation inquiétante qu’elles provoquent au sein d’une partie de la communauté des hackers.
Voir aussi :
http://www.dailymotion.com/video/xnjsm7_anonymous-renversons-le-gouvernement-des-etats-unis-d-amerique-operation-blackout_news#from=embed .
Nous connaissions déjà les dérives sécuritaires subies par le peuple américain depuis
le si controversé Patriot Act (autorisant, après le 11 septembre, la création par le ministère américain de la sécurité intérieure, en partenariat avec le ministère de la justice, de "72 centres de lutte contre le terrorisme").
Alors même que
le Pentagone a déjà déclassé depuis bien longtemps la menace terroriste derrière celle de : "troubles insurrectionnels de la population dus à la crise économique", Barak Obama donne le pouvoir de « détenir des citoyens américains, sans jugement ni procès » comme ce fut le cas pour les Nippo-américains en 1940.
Quelle est la finalité réelle de cette loi ? Les Américains se préparent-ils à incarcérer les
Occupy,
hackers ou simplement des gens affamés par la crise sous prétexte de troubles à l'ordre public ? Se préparent-ils à entrer en guerre avec l'Iran ? A incarcérer tous les opposants à leur politique intérieure et extérieure?
Une chose est sûre,
l’arsenal législatif est désormais en place et, même si Barak Obama déclare qu’il n’appliquera jamais cette loi, il l’a bel et bien promulguée.
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