Eloge de la lenteur

« La philosophie de la lenteur (Slow philosophy) ne veut dire faire tout à la vitesse d’un escargot. Il s’agit de mener toute action à la bonne vitesse. » C’est ainsi que Carl Honore définit dans son livre "In Praise of Slowness" (2004), les principes édictés, 20 ans auparavant, par l’italien Carlo Petrini, lors du lancement de « Slow Food ».

Depuis, le mouvement « Slow Food » a essaimé dans près de 130 pays et s’est diversifié avec les  Slow Cities, Slow Design, Slow Travel…

Aujourd’hui, et après des décennies de dévotion au mouvement et à la vitesse, des entreprises de haute technologie telles que Google ou IBM commencent à s’intéresser à ce message. Ils ont mis en place des groupes de recherche sur les méfaits de la "surinformation" et ses conséquences sur la productivité et la créativité. Un cadre dirigeant d’IBM vient même de lancer « Slow e-mail» pour encourager les salariés à utiliser l’outil à bon escient. D’autant que des études menées par Microsoft ou Hewlett Packard semblent confirmer ces effets pervers. Une journée de travail dans un bureau moderne est scandée par les interruptions incessantes consacrées aux mails, au téléphone, aux SMS … Ce qui aboutit, selon les résultats d'une étude pilotée par Intel, à la réduction de 10 points du QI d’une personne.

Une façon de reconnaître que le temps de la réflexion n’est jamais du temps perdu.

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