La fabrication de l’ennemi

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Interviewé par notre ami Sky pour la chaîne ThinkerView, Pierre Conesa, expert en relations internationales et stratégiques (y compris militaires), se livre, sans langue de bois, à une analyse géostratégique du monde tel qu’il va, en particulier depuis la chute de l’URSS. « Dans les années 90, l’URSS nous fait la mauvaise blague de disparaître », affirme-t-il. Que faire lorsqu’on n’a plus d’ennemi ? En créer un. Comment ? Pierre Conesa, avec une liberté de ton ébouriffante, démonte, dans cet entretien d’une heure et quart, les rouages de ce qu’il appelle « la fabrication de l’ennemi ». Il décrit George W. Bush qui renverse le précepte « tous ceux qui ne sont pas contre nous sont avec nous » de la bible en « tous ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous », et décide du coup de faire la guerre à deux concepts « le terrorisme et la prolifération nucléaire », détaille la géopolitique de l’émotion, s’inquiète de ce que, en France, la guerre se décide ou … pas sous la pression de certains intellectuels médiatiques. Il parle de « complexe militaro-intellectuel » où, précise-t-il, « les militaires qui ne sont pas bellicistes car ils connaissent la guerre sont sommés de suivre ». Regarder l’intégralité de l’entretien

Commentaires

Jean Luc, je suis en train d'organiser une interview de Pierre Conesa avec Denis Robert et mon banquier préféré Hervé de Carmoy. Tu vas me dire : pourquoi donc faire un plateau avec un journaliste, les affaires stratégiques et un banquier qui a la conscience de papa ? Simple, Conesa à une bonne idée sur le Liechtenstein. Apres on reparlera de tes impressions...

En fait cela donne l'impression d'un monde complètement manipulé, dirigé, soumis à des dictacts et des intérêts financiers. Bien sûr que cela existe mais tout n'est pour moi pas sous contrôle et c'est heureux. La chute du mur,le printemps arabe, ..., en sont de parfaits exemples. Alors oui, on peut essayer de se fabriquer un ennemi, mais celui-ci n'existe que s'il le veut bien.

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