En France, la popularité de Sarkozy est en baisse. Aux Etats-Unis, la popularité d’Obama est en baisse. A quelques notables exceptions près, la popularité des principaux dirigeants des pays démocratiques est en baisse. Que se passe-t-il ?
Une première réponse vient à l’esprit : « c’est la faute à la crise ! ». Réponse trop facile. La crise ajoute à la difficulté de gouverner. Elle n’est pas le seul sujet de mécontentement.
Chaque jour ou presque, Sarkozy lance une nouvelle idée. Chaque jour ou presque, il parle d’une nouvelle réforme. Les Français qui l’observent à la télévision en attrapent le tournis. Même si les points de vue exprimés sont pertinents, même si les réformes proposées sont nécessaires, aucun idéal ne semble les relier. Le citoyen lambda ne voit pas de cohérence.
Le « Yes we can » ne suffit plus. Un homme d’Etat, qu’il s’appelle Obama ou Sarkozy, doit être l’incarnation d’un projet. Et ce projet doit pouvoir se définir en quelques mots. Les mesures adoptées peuvent concerner différents domaines et relever de techniques diverses, encore faut-il qu’elles puissent être considérées comme des moyens servant une fin d’ores et déjà acceptée par une large majorité et susceptible de nourrir une ambition collective.
Les citoyens ne se mobilisent pas pour des « comment » s’ils ne savent pas « pourquoi ».
Commentaires
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En effet les politiques actuelles semblent manquer de lignes directrices claires et compréhensibles par une opinion publique particulièrement versatile et dont l'intérêt premier se situe beaucoup plus proche de son nombril que de celui du monde.
C'est particulièrement malheureux car, si l'on écoute les discours pré-électoraux, on trouve ces fameuses lignes directrices qui sembleraient donc "solubles" dans l'élection ; ou dans l'exercice du pouvoir ?
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