Sciences

Attaquer les pathogènes sur plusieurs fronts

Le « Crimson Cankers of Stem Rust » (la rouille ?), fléau des récoltes de blé, qu’on croyait éradiqué a refait apparition en 1998 en Ouganda puis a atteint des contrées aussi éloignées des grands lacs africains que l’Iran ou l’Afrique du sud. La menace était extrêmement dangereuse et pouvait déboucher sur des famines de masse. The Economist (July 3rd) raconte comment elle a été parée. Pendant des décennies le blé avait été protégé par l’introduction d’un seul gène résistant à la rouille. La rouille a fini par développer des résistances qui lui ont permis de surmonter cette barrière génétique

Evolution de l’intelligence

On sait depuis longtemps (Lynn effect) que le niveau d’intelligence, tel que le mesure le QI, s’élève sur la planète depuis plusieurs décennies. On sait aussi qu’il diffère selon les régions (au plus bas : la Guinée Equatoriale, Sainte Lucie, le Mozambique et le Gabon. Au plus haut : Singapour, la Corée du Sud, la Chine et le Japon, suivis des Etats-Unis et des pays européens). Mais jusqu’à présent on ne comprend pas pourquoi ces évolutions et ces différences. Christopher Eppig et son équipe de l’Université du Nouveau Mexique apportent une réponse assez bien étayée. Une analyse portant sur 192

Panne de médicaments innovants : les cobayes en cause ?

Sédentaires, mangeant sans limite et manquant d’exercice physique. Tel est le lot quotidien des animaux dans les laboratoires de recherches biomédicales, selon Mark Mattson, professeur de neurosciences à la Johns Hopkins University School of Medicine (Baltimore). Poussant ses investigations, il découvre que la grande majorité de ces animaux développe des pathologies multiples et sérieuses : diabète, hypertension, fonctions cérébrales affaiblies, hauts niveau de cholestérol et de triglycérides ... Or, pour tout nouveau médicament, des tests sur les cobayes (phase I) précèdent tout essai

Science ET conscience

Suite aux réflexions de Raymond Lévy et de Michel Mabile sur l’évolution climatique et le dernier livre de Claude Allègre, Jacques Blamont a rédigé un dossier qui est posté sur le site et également envoyé à chaque membre en tant que document séparé. Les lecteurs de Vigilances, lettre mensuelle du Club, sont conviés à ne pas manquer cette lecture qui, au-delà de l’aspect scientifique du problème, traite des rapports de la science avec la société. La lecture s’impose d’autant plus qu’un fossé semble s’élargir entre les tenants de deux thèses. Certains pensent que les progrès de la science

L’évolution climatique en question

La controverse en cours sur le changement climatique présente deux aspects, l’un scientifique, l’autre sociétal. I - L’aspect scientifique : le plus clair et le moins compris par le public Un certain nombre d’observations se présentent comme des faits établis n’étant remis en cause par personne. Le niveau moyen des mers s’élève Depuis la fin du 19e siècle, les marégraphes enregistraient une montée d’environ 1,8 mm par an. Commencées en 1992, d’excellentes mesures satellitales enregistrent depuis cette date une montée moyenne de 3,5 mm par an, donc une accélération (on est loin des affirmations

A l’écoute des biochercheurs

  « Il est triste de songer que la nature nous parle… et qu’on ne l’entend pas ». (Victor Hugo) Les questions posées par ce qu’on appelle communément le « développement durable » sont pour une grande part celles de la relation de l’Homme à la Nature, c'est-à-dire au monde vivant qui l’environne. Ce monde vivant est étudié depuis la nuit des temps par des chercheurs mais le développement extraordinaire des sciences modernes, la puissance toujours accrue des moyens d’investigation et la mobilisation de milliers de biochercheurs, désormais en réseau, permettent   de mieux percevoir au fil des

Nanoparticules : Des gènes au cœur des cellules souches

La capacité des cellules souches à "réparer" la plupart des tissus endommagés est reconnue. Pourtant, dans de nombreux cas la "réparation" s’enlise. Pourquoi ? Les tissus sains produits à partir des cellules souches souffrent d'un déficit en vaisseaux sanguins pour les irriguer et les nourrir. La raison ? Les cellules souches sont incapables de produire en quantité les protéines indispensables à leur croissance. Grâce à une équipe du MIT, ce casse-tête est en passe d’être résolu.    Les chercheurs ont, dans un premier temps, réussi à insérer dans des cellules souches de moelle osseuse humaine

Comment évolue notre cerveau ?

Les observations socioculturelles produites depuis une cinquantaine d’années mettent en lumière une évolution profonde des façons dont les Occidentaux fonctionnent dans leur vie quotidienne. Leur personnalité de base s’est transformée. Par exemple, ils se sont ouverts à leurs sensations, leurs émotions. Ils sont appris à les raisonner. Leur empathie s’est réveillée et ils sont devenus socio-perceptifs et socialement habiles. Ces transformations sont un des moteurs du changement socioculturel. Au cours des années 70 et 80, la Cofremca avait noté que la fréquentation de la télévision semblait

Viva insula !

  Afin d’étudier en temps réel le fonctionnement du cerveau, des neurologues américains ont confronté des volontaires au scénario virtuel suivant : 100 kg de nourriture doivent être livrés à des orphelins d’un pays ravagé par la famine. Le temps nécessaire de route pour apporter les aliments à tous les enfants entraînerait la perte de 20 kg de la cargaison. La distribution de la nourriture à la moitié du groupe ne provoquerait, en revanche, que 5 kg de perte.   Publiée dans la revue américaine Science, l’analyse des données issues de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF)

Biologie et mathématique

Les mathématiques ont depuis longtemps flirté avec la biologie mais, aujourd’hui, elles dépassent le statut d’outil statistique pour participer à la théorisation du vivant. On ne va plus chercher des mathématiques souveraines prêtes à l’emploi mais il y a enrichissement mutuel et la mathématique embrasse la biologie. Car c’est une chose d’utiliser les outils mathématiques les plus évolués et c’en est une autre de faire participer pleinement des mathématiciens à des équipes de biologistes, de neurologues, de neuropharmacologues en les incitant à féconder leurs thèmes de recherche en concepts