Thalès : un désastre annoncé
« Sans industrie, pas d’avenir », telle est, en principe, la doctrine du gouvernement. En pratique, je constate qu’une entreprise de pointe, dont la France pouvait s’enorgueillir, fait actuellement l’objet d’un massacre à la tronçonneuse. Ses métiers sont dévalorisés. Ses équipes sont démotivées. La tragédie a commencé fin 2008. Alcatel souhaitait céder les 20% des actions du groupe Thalès qu’il détenait encore. Alors qu’EADS se portait acquéreur, l’Elysée préféra favoriser Dassault pour éviter une nouvelle gouvernance Franco-Allemande dans le groupe de défense. Denis Ranque alors