Défense

Un « Patriot Act » à la française voté en catimini au Parlement

Cachée dans la loi de programmation militaire que vient de voter l’Assemblée nationale, on trouve une disposition liberticide, proche dans son esprit et ses modalités du Patriot Act américain. Si le texte est définitivement voté, les différentes administrations pourront en effet saisir vos données chez les opérateurs internet (hébergeurs et fournisseurs d’accès) sans l’accord d’un juge et pour les soupçons les plus variés : terroristes, fiscaux, économiques… Cet article explique bien le problème. L’ASSIC (Association des Services Internet Communautaires) et Renaissance Numérique ont sonné l

La guerre de l'opium numérique n'aura pas lieu !

La bataille à laquelle se livrent les Américains et l'Europe en matière de souveraineté numérique n'est pas innocente. Elle s'apparenterait même à la guerre de l'opium qui sema la discorde en Chine. Sous des termes vendeurs de Cloud computing, Big-Data et autres réseaux sociaux, se cachent en fait des concepts de pouvoir : - Pouvoir économique car les emplois créés pour concevoir et gérer ces imposants centres de calcul sont à forte valeur ajoutée, et localisés sur le sol américain. Cela dynamise l'économie américaine, et renforce le sentiment national de nation leader. - Pouvoir de la

Realpolitik

L’interventionnisme humanitaire ne se discute pas, enfin d’un point de vue moral. Même s’il remet en cause les intérêts nationaux et la souveraineté des pays concernés, il peut se justifier. Mais ce genre d’interventions demande des moyens et une vraie crédibilité et pas seulement des vœux pieux ou des bons mots placés à l’emporte-pièce pour paraître. Souvent, ces moyens sont soit de l’ordre du militaire, soit de l’ordre de la sanction économique. Dans les deux cas, l’objectif est de peser lourdement pour sanctionner un comportement inadmissible car dire « ce n’est pas bien » est toujours

Prism : il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir

Ceux qui semblent tomber des nues concernant le programme Prism, dévoilé par Edward Snowden dans le Guardian et le Washington Post du 6 juin, ont la mémoire courte. Ils oublient Echelon, entré en vigueur en 2005. Ils oublient l’efficacité grandissante des technologies et le patriotisme des grandes multinationales américaines du net. Ils oublient enfin que, pour paraphraser Lord Palmerston, « Les Etats-Unis n’ont pas d’amis ou d’ennemis permanents, ils n’ont que des intérêts permanents ». Plusieurs membres du Club ont essayé de tirer la sonnette d’alarme. En vain. On peut signaler sans

Syrie : vers un nouvel équilibre ?

Au moins 10 vidéos. Depuis le début du mois de juin 2013, les différents groupes insurgés contre le régime de Bachar al Assad ont diffusé sur internet de nombreuses vidéos montrant leur utilisation victorieuse de missiles sol-sol contre les chars de bataille ou les véhicules de transport de troupes des forces syriennes régulières. Si l'on en croit certaines sources citées par l'agence Reuters les missiles utilisés auraient été fournis par l'Arabie Saoudite. Curiosité : alors que Vladimir Poutine soutient fermement le régime en place à Damas, ces missiles sont d'origine russe, ils équipaient

Les armées et la rigueur budgétaire : d’un Livre Blanc à l’autre

Bercy souhaitait une réduction sensible des budgets militaires. Le président a tranché : le budget de 2014 de la défense militaire s'élèvera à 31,4 milliards d'euros et restera donc exactement au niveau de ceux de2013 et 2012. Compte tenu de l'inflation le pouvoir d'achat des armées va bien sûr diminuer quelque peu. Si l'on compare les objectifs des deux Livres blancs de 2008 et 2013 on constate les variations essentielles suivantes : Armée de Terre : * Les effectifs déployables sont réduits de 88 000 à 66000 * Le nombre de chars lourds passe de 250 à 200 * Les hélicoptères voient leur nombre

France-Afrique, après l’intervention au Mali

Lionel Zinsou est économiste, financier, président du grand fonds d’investissement PAI Partners. Invité du Club des Vigilants le 18 juin, il aurait pu glisser sur l’intervention française au Mali comme un sujet qui ne concerne pas les financiers. Il avait beaucoup à dire sur l’économie africaine dont il envisage l’avenir avec optimisme. Il a au contraire martelé que cette intervention militaire est « fondamentale » et qu’après « rien ne sera comme avant ». Franco-béninois, proche du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, Zinsou a semble-t-il été plus qu’un observateur lointain de cet

Etats-Unis : Apocalypse Not Now

Le processus législatif est en panne. Officiellement, le Président Obama multiplie les regrets. Néanmoins, son pouvoir augmente et le « complexe militaro-industriel » que dénonçait déjà Eisenhower en pâtit. Rappelons qu’après des mois d’infructueuses négociations budgétaires en 2012, les parlementaires républicains et démocrates ont joué les prolongations jusqu’au 1 er mars 2013 et convenu que, si à cette date aucun accord n’était intervenu, les dépenses devraient être amputées de 85 milliards de dollars. Seules les retraites de base, les bons d’alimentation et les services fournis aux anciens

Syrie : Bombarder les bombardiers

Faut-il armer les rebelles au régime de Bachar el Assad ? Le débat fait rage : bien sûr il n'est pas admissible de laisser un pouvoir militaire massacrer impunément ses concitoyens par dizaines et dizaines de milliers, mais il n'est pas très tentant non plus d'envoyer encore plus d'armes dans une région aussi troublée. Alors que faire ? Simplifions : il y a des aérodromes d'où décollent régulièrement des avions qui bombardent les villes rebelles et tuent aveuglément des enfants, des femmes, des vieillards. Pourquoi ne pas rendre ces pistes d'envol inutilisables ? C'est à la portée de tous les

JE pense donc je fais (n°2)

Mon premier article sur la technologie ICO (Interface Cerveau Ordinateur) ciblait l’utilisation des ondes cérébrales comme vecteur de communication ou comme vecteur d’action externe permettant, par exemple à des handicapés aveugles ou paraplégiques, de retrouver une capacité d’impacter sur leur environnement. J’avais aussi essayé de montrer les autres développements possibles mais j’avais compté sans les militaires. Parce que si on peut capter les ondes cérébrales pour les utiliser, il doit être alors possible de réaliser cette opération en sens inverse pour orienter les pensées ou le