Défense

History is again on the move

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"6768","attributes":{"class":"media-image wp-image-6393 alignleft","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"199","height":"132","alt":"Unknown"}}]]Aujourd’hui nous réapprenons que l’histoire est tragique. History is again on the move disait le grand historien anglais des civilisations Arnold Toynbee pour résumer le mélange d’effroi et de désarroi devant l’imprévisibilité des événements. La guerre est dans la besace de l’histoire, elle ne la quitte jamais vraiment. Pour cette raison, elle a été longuement décrite, réfléchie et théorisée

Daesh, arme de construction massive ?

Le Président Hollande vient d’annoncer que la France allait effectuer « des vols de reconnaissance » pour « permettre des frappes contre Daesh ». Tout en excluant une intervention au sol. Nos deux derniers présidents se sont beaucoup plu à jouer les chefs de guerre. Avec, d’ailleurs (et ceci n’est certainement pas étranger à cela), une reconnaissance certaine de l’opinion publique (bien « travaillée » par les médias) et, plus surprenant, de la classe politique dans son ensemble. Pourquoi donc s’en priver ? Frapper Daesh, soit. Mais pour quoi faire ? Avec quelle légitimité ? Daesh menace-t-il

Loi renseignement : que peut-on craindre ?

La loi renseignement crée un cadre pour l’action des services de renseignement en France. Mais c’est un cadre flou, donc trop permissif pour la police et dangereux pour les libertés. C’est l’idée générale qui se dégage des critiques présentées par les principaux opposants (Ligue des droits de l’homme, Quadrature du net etc…) le 1 er juin, à la veille de l’examen du texte au Sénat, au cours d’une conférence de presse où étaient représentées de multiples organisations. Sans prétendre trancher ni avoir fait un tour complet de la question, cette alerte vise seulement à essayer de mieux comprendre

Carton vert à la Lituanie

La Lituanie vient de décider de rétablir le service militaire, qui avait été abrogé en 2008. La présidence lituanienne a indiqué avoir l'intention d'appeler chaque année 3500 jeunes de 19 à 26 ans sous les drapeaux pendant 9 mois. Ce pays manifeste ainsi l'intention de se doter progressivement de moyens supplémentaires de défense de son territoire. Cette décision s'inscrit dans le contexte de la montée des tensions géopolitiques avec la Russie. Le gouvernement lituanien avait manifesté un vigoureux franc-parler à l'égard des actions de la Russie en Ukraine. La présidente lituanienne avait par

France : une occasion ratée de faire montre de "Soft Power"

Ebola a fait près de 5000 morts depuis son apparition en mars dernier. Essentiellement au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée. Pour des raisons historiques, les Etats-Unis interviennent au Liberia, la Grande Bretagne en Sierre Leone et la France en Guinée. Or à ce jour, même s’ils sont loin d’avoir atteint leurs objectifs, les deux premiers ont d’ores et déjà déployé des moyens conséquents pour endiguer l’épidémie. La France, quant à elle, est à la traîne. Certes, dira-t-on, la France, à la différence des deux autres pays, est déjà engagée sur le plan militaire au Mali contre les djihadistes

Continuer à dire non au « Patriot Act » à la française

Dans une alerte du 6 décembre 2013 intitulée « Un "Patriot Act" à la française voté en catimini au Parlement », le Club des Vigilants, par la voix de son président Jérôme Cazes, a alerté sur les aspects liberticides contenus dans l’article 20 de la loi de programmation militaire votée le 18 décembre 2013. Il nous a semblé important d’y revenir en vous livrant, ci-dessous, l’article d’ Olivier Iteanu qui détaille, avec une grande clarté, les conséquences d’une surveillance généralisée des citoyens. A l’échelle d’un Etat, d’une nation ou d’un peuple, les décisions les plus graves, celles qui

Sécurité informatique : une militarisation croissante

L’actualité tend à confirmer une tendance sous-jacente : la sécurité informatique n’est plus une simple affaire de spécialistes, même de professionnels et experts, mais est désormais du ressort des militaires et tend à le devenir de manière exclusive, n’en plaise aux internautes et sociétés privées souhaitant conserver une neutralité vis-à-vis de leurs clients. Que ce soit en France, avec le départ du patron de l’ANSSI qui reprend la division technique de la DGSE, ou bien encore le rachat des solutions de sécurité informatiques françaises par des sociétés proches du monde de l’armement ; le

À voir sur le net : notre vie privée demain

L’article 20 de la Loi de programmation militaire a soulevé un peu d’émotion en France, notamment chez les Vigilants (Lire : Un "Patriot Act" voté en catimini au Parlement). Ce nouveau dispositif autorise en effet les services de l’Etat à nous espionner à leur convenance sans contrôle préalable d’un juge. Notre ami Sky, très au fait de ces sujets a réalisé une intéressante interview de Fabrice Epelboin, journaliste et entrepreneur, et des deux fondateurs du site de recherches Qwant, Eric Leandri et Jean-Manuel Rozan. Deux aspects de cet entretien d’une quarantaine de minutes sont

Afrique : les enjeux de la sécurité

Invité du Club en 2013, Lionel Zinsou estimait que la plupart des pays africains ont fait des progrès considérables en matière de gouvernance – désendettement, exécution des lois de finance, déficits contenus dans la limite des 3 %, renouvellement des élites … Mais, soulignait-il dans la foulée, certains pouvaient se retrouver au bord de l’implosion – on l’a vu au Mali – du fait de leur incapacité à assurer convenablement les vraies fonctions régaliennes. La situation chaotique actuelle en Centrafrique conforte, hélas, son analyse. Dans un certain nombre de pays, les carences sont réelles tant

La NSA persiste et signe

Le vote, en catimini, d’un "Pariot Act" français continue de susciter des réactions indignées. Il est utile dans ce contexte de rappeler ce qui se passe aux Etats-Unis avec la NSA et son insatiable besoin de tout écouter, de tout contrôler. Prenons le document sobrement intitulé " SIGINT Strategy 2012-2016" *, émanant de la NSA, et énumérant de manière très claire les ambitions de ce puissant organisme pour les années à venir. Ce document TOP-SECRET - jusqu'à sa révélation récente par le Washington Post - est destiné aux "5 eyes" signataires de l'accord UK-USA : États-Unis, Australie, Canada