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Le
Club des Vigilants a dénoncé ici-même il y a un mois un
Patriot Act à la française avec la fin de la confidentialité des correspondances votée en catimini par le parlement dans la loi de programmation militaire. Avec de
bonnes intentions (la lutte contre les crimes divers et variés) un gouvernement français a supprimé le contrôle par le juge d’une liberté individuelle essentielle.
Nous avons assisté hier à une situation un peu différente mais pas tellement. Avec de bonnes intentions (éviter qu’un individu répande des idées répugnantes sous couvert d’humour) le même gouvernement vient d’obtenir d’un juge administratif
la fin d’une jurisprudence de 80 ans qui interdisait à l’autorité administrative d’interdire un spectacle. Si le contrôle du juge n’est pas supprimé, il est très gravement altéré.
Peut-on vraiment imaginer que cet individu soit la pire menace que notre pays ait croisée en 80 ans ? Ou s’agit-il d’une solution de court terme, d’une solution de facilité, qui détruit
un consensus de 80 ans sur les libertés en échange d’un consensus de 48 heures sur la sécurité ?
Plus généralement, les gouvernements cherchent à cacher leur faiblesse face aux questions essentielles et aux puissants (comment éviter le suicide de la Syrie ? comment empêcher la finance de nous remettre au fond du trou…) par des
restrictions des libertés individuelles. C’est une politique de gribouille.
Nota bene : Je fais ce parallèle à titre individuel, et non comme président du
Club des Vigilants, même si je mettrai ce point à notre conseil d’administration de la semaine prochaine
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