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Les autorités chinoises s'apprêtent à célébrer avec faste le
120ème anniversaire de la naissance de Mao. Des commémorations sont prévues dans tout le pays et des grands travaux transforment d'ores et déjà son village natal en lieu de pèlerinage.
Pourquoi
cette glorification alors que des dizaines de millions de Chinois son morts de faim pendant le « grand bond en avant » et que la « révolution culturelle » a été fertile en horreurs ? De nombreux descendants n'ont pas oublié et expriment leur mécontentement.
Pourquoi cet attachement des autorités à un « grand timonier » qui a commis tant de crimes ? Le leader qui a réveillé la Chine, changé l'équilibre du monde et peut être considéré comme le plus grand homme du XXe siècle se nomme Deng et pas Mao. Les dirigeants actuels le savent mais tiennent à marquer la continuité de la «
République Populaire de Chine » et ainsi justifier leur légitimité. Tout se passe comme si, dans leur historiographie implicite, Deng avait été le second empereur et Mao le premier.
Cela peut continuer de la sorte
si le régime s'amende. Cela peut mal tourner si des révoltes et des soubresauts ébranlent sa légitimité. Cela peut aussi déboucher sur un changement pacifique de « dynastie ».
Si la réunification avec Taïwan se fait par la négociation et non par la violence, il faudra tenir compte du fait que le régime taïwanais incarne la «
République de Chine » fondée en 1912 par Sun Yat-sen. Jamais les héritiers de Mao n'accepteront le vocable de 1912. Jamais les héritiers de Sun Yat-sen n'accepteront celui de 1949.
Peut-être y aura-t-il place un jour pour une «
République Fédérale de Chine ». L'Empire du Milieu a connu de nombreuses dynasties Han.
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