
Le système de retraite par répartition que gouvernement, opposition et syndicats veulent aujourd’hui sauvegarder à tout prix a été institué
le 15 mars 1941 par Philippe Pétain.
René Belin, ancien patron de la CGT, devenu Secrétaire d’Etat au Travail l’a bien expliqué : «
Les cotisations destinées à la couverture du "risque vieillesse" ne donneront plus lieu à un placement mais seront utilisées au fur et à mesure de leurs rentrées dans les caisses pour le service des pensions ».
Le régime de capitalisation datant de 1930 était enterré au profit d’une loi dite « de répartition », terme exact choisi par Vichy. Celle-ci permit d’affecter tout de suite au paiement de « l’allocation aux vieux travailleurs salariés » tous les capitaux venant des cotisations recouvrées dans le cadre du régime précédent.
Le Gouvernement provisoire du Général de Gaulle allait d’ailleurs dénoncer ce pillage. Mais à la Libération, les caisses étant vides, les ordonnances sur la Sécurité Sociale de 1945 prirent la suite de Vichy en institutionnalisant l’utilisation immédiate des cotisations pour payer les prestations. Pour faire passer la pilule auprès des cotisants, on leur mentit en leur faisant croire que leurs cotisations leur ouvraient des droits à la retraite comme s’ils étaient encore sous un régime de capitalisation. Beaucoup le croient encore.
Le mensonge perdure et les gouvernements se repassent le bébé depuis 70 ans afin d’éviter qu’un jour les actifs cotisants soient obligés de payer deux fois : pour les retraités et progressivement, mais inéluctablement pour leurs propres retraites. Longévité oblige !
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