Abus de crédits nuit à la santé

En période de rigueur, il ne faut pas compter sur l’Etat pour stimuler l’économie et l’investissement n’est pas spontanément vigoureux. Il devient par conséquent tentant de pousser les ménages à la consommation. Si vous avez les moyens d’acheter une voiture ou tout autre bien dont vous pensez avoir besoin, n’hésitez pas. En vous faisant plaisir, vous accomplirez du même coup un devoir citoyen. Mais – attention ! – les marchands d’illusion sont à l’affût. Les crédits aux particuliers attirent les personnes fragiles. Tous ceux qui ont connu les affres du surendettement peuvent en témoigner et tous ceux qui ont étudié le phénomène peuvent en décrire l’implacable mécanisme. Le crédit n’est pas dangereux en soi mais son abus conduit à des catastrophes humaines. Une réglementation est à l’étude dans différents pays. Peut-être pourrait-on commencer par rendre obligatoire, sur chaque offre de crédit, la mention : ABUS DE CREDIT NUIT GRAVEMENT A LA SANTE ou, mieux encore : ABUS DE CREDIT PEUT TUER.