Comment susciter l’esprit d’entreprise ?

RicolConseil-expert financier, ancien expert judiciaire auprès de la cour de cassation, et Commissaire général à l’investissement jusqu’en mai 2012, René Ricol, interviendra, mardi 23 avril lors d'un petit-déjeuner débat, sur le thème : « Comment susciter l’esprit d’entreprise ?  ».

Aujourd’hui, l’impression dominante des professionnels du crédit aux entreprises est que « le pays se met en berne » : le nombre de dossiers traités par le médiateur du crédit est en chute libre, Oséo a trop de cash par rapport aux projets qui lui sont soumis, etc.

Tout se passe comme si la création d’entreprise était au point mort. La question est donc moins dans le financement de la croissance et de l’innovation ou dans les gains de compétitivité que dans la relance de l’envie d’entreprendre.

René Ricol viendra nous donner son sentiment sur les raisons de cet engourdissement et les pistes de solution pour en sortir.

Conseil-expert financier, ancien expert judiciaire auprès de la cour de cassation, Grand Officier dans l’Ordre du Mérite et dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur, René Ricol contribue depuis plus de 35 ans au développement et à la professionnalisation de l’accompagnement des entreprises dans leurs efforts de croissance et de performance.

•    Par le développement de Ricol Lasteyrie, qu’il crée en 1987 avec Jean-Charles de Lasteyrie et Gilles de Courcel et qui figure aujourd’hui parmi les leaders de l’expertise financière indépendante et de la gestion du risque financier en France.

•    Au travers d’une participation active aux travaux d’instances professionnelles nationales et internationales.

Président de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (de 1985 à 1989). Fondateur et Président d’honneur de la Compagnie des Conseils et Experts Financiers. Président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables de 1994 à 1998.
Membre en 1997, puis Président de novembre 2002 à novembre 2004, du Board de la Fédération Internationale des Experts Comptables (IFAC) qui regroupe les organisations professionnelles de 119 pays à travers le monde. Au cours de son mandat, tirant les enseignements des scandales qui ont perturbé les marchés financiers, il a initié et mis en œuvre avec les régulateurs et les normalisateurs internationaux, une réforme en profondeur de la profession comptable internationale et des pratiques d’audit.

•    En s’impliquant dans les travaux et réflexions en faveur des entreprises et de l’emploi. Parallèlement à ses fonctions à l’Observatoire des Délais de Paiement, dont il fut Président de 1991 à 1998, René Ricol a animé le groupe d’étude et de mobilisation « Petites et Moyennes Entreprises » mis en place auprès du Premier ministre en 1991.

En janvier 2004, avec le soutien des pouvoirs publics et le concours des Chambres de Commerce et d’Industrie, des Chambres de métiers et le soutien des pouvoirs publics, il met en place le réseau Tous pour l’Emploi, destiné à aider les entreprises dans leurs démarches de recrutement et faciliter le partage d’expériences, des réseaux d’accompagnement professionnels.

En Août 2005, René Ricol est nommé Président de l’Agence pour la création d’entreprise (APCE) avec la mission de rétablir la situation financière de l’agence et de définir un plan stratégique à 5 ans en concertation avec les principaux acteurs de la création et de la reprise d’entreprise en France.

Depuis septembre 2006, René Ricol préside le Conseil d’orientation de France Investissement, un programme d’intérêt général développé dans le cadre d’un partenariat public privé pour le développement du capital investissement en France.

Au printemps 2008, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, lui confie un rapport sur la crise financière destiné à préparer la concertation des pays de l’union dans la perspective de la Présidence française de l’union européenne.

Fin octobre 2008, René Ricol est nommé Médiateur du crédit aux entreprises avant d’être nommé Commissaire général à l’investissement le 22 janvier 2010.

Le 22 novembre 2011, il devient également Coordinateur de l'ensemble des dispositifs de soutien aux entreprises.

Il a assuré ces deux dernières fonctions jusqu’en mai 2012.

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Commentaires

Un vieil ami né et vivant à la campagne me rappelait récemment qu'il en est de même pour la création d'entreprise et pour la création d'un beau champ de blé !

Pour qu'un beau champ de blé voit le jour, il faut qu'un "processus" précis soit "piloté" par le paysan.

Phase 1 : trouver une terre favorable au blé (c'est l'équivalent du marché) dont la future plante va se nourrir pour se développer.

Phase 2 : trouver une bonne semence (c'est l'innovation, l'idée du produit) dont on prend le risque qu'elle donne un jour de beaux épis de blés, sur la terre choisie.

Phase 3 : faire éclore la semence, donc transformer la graine initiale en un petit brin d'herbe fragile mais prometteur (c'est l'investissement nécessaire dans l'idée, dans l'invention, pour qu'elle voit le jour, bien que la tige portant l'épi de blé soit encore un simple espoir.
C'est là que le "vrai capital risque, le capital d'amorçage, l'aide de la puissance publique et des Business Angels est indispensable !

phase 4 ; faire en sorte que la petite pousse prenne des forces pour devenir finalement un bel épi de blé, et cela d'une part à partir des ressources alimentaires que lui fournira la terre et d'autre part à partir de l'eau et souvent de l'engrais que lui fournira le paysan. C'est une phase qui dure...
C'est là que le capital-développement est utile mais qu'il prend peu de risque et ne fait qu'attendre, plus ou moins longtemps, la récolte !

Phase 4 : Décider si le bel épi de mais aura un avenir autre que celui de mourir et de revenir à la terre.
D'une part, en étant récolté par le paysan, il pourra fabriquer de nouvelles graines (équiv. des spin off, des start up) et aussi, alimenter d'autres personnes que le paysan (l'entrepreneur en l’occurrence) sous forme de blé alimentaire, de farine, de pain.

Une belle histoire toute simple dont le processus d'aide à l'Innovation en France pourrait bien s'inspirer...

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