Société

Les dérives d'une société désormais menée par les ʺ réseaux sociaux ʺ

La tragédie de l'A320 de Germanwings est encore loin d'être expliquée et on ne peut que regretter toutes les déviances des media qui ne fonctionnent plus qu'avec voyeurisme et sensationnalisme. Ces tares font malheureusement école, même dans des domaines de l'activité humaine où prudence, calme et sérénité devraient dominer. La conférence de presse du procureur Robin le 26 mars en est une fâcheuse illustration. Parlant du copilote le procureur a mentionné expressément sa ʺ volonté de détruire l'avion ʺ. De nombreux spécialistes considèrent cette déclaration comme quelque peu précipitée. Il est

Le but, grand oublié des associations

Mise en place par Pierre Waldeck-Rousseau, alors Président du Conseil, une association loi de 1901 est une association à but non lucratif. Avec plus de 1 583 000 associations déclarées au Journal Officiel, le succès de cette loi imprègne l’ensemble de la société française. A noter que la loi laisse aux créateurs et aux membres d’une association toute liberté et beaucoup de flexibilité dans le choix du but, de l’organisation et du mode de fonctionnement de l’association. Vous vous demandez où je veux en venir et le pourquoi de ce verbiage. Et bien c’est parce que je pose la question suivante :

Pourquoi cette passion de la littérature pour les imposteurs ?

Le supplément littéraire du Monde consacrait, il y a quelques semaines, son dossier à trois livres qui tous s’intéressent à des personnages d’imposteurs. Déjà étonnant. Le phénomène ne s’arrête pourtant pas aux frontières de l’hexagone. Les critiques ont fait grand cas aussi du livre américain Mauvais sang ne saurait mentir (éditions Bourgois), récemment traduit en français, dans lequel le journaliste Walter Kirn se demande comment il a pu se laisser berner pendant des années par un personnage se faisant passer, entre autres, pour un lointain héritier Rockefeller. Le célèbre écrivain espagnol

Un téléthon de la fraternité pour consolider le 11 janvier ?

Comment susciter, consolider et populariser des initiatives de solidarité à l’égard de toute cette partie de la société française qui ne s’est pas sentie concernée par les marches du 11 Janvier ? « Est-il encore temps de tenter quelque chose qui soit à la hauteur de l'émotion partagée ? Comment surmonter la fragilité et le risque de fugacité de ces multiples "envies d'agir", en concurrence avec bien d'autres sollicitations dans une société de l'immédiateté ? » Réponse de notre ami Hervé Chaygneaud-Dupuy dans un texte co-signé avec Jean-Pierre Worms : « Le succès du téléthon qui a su créer

Carton Rouge aux partenaires sociaux

La marche des Français témoignait d’une volonté de vivre ensemble dans le partage de valeurs communes. C’était l’occasion d’une prise de conscience collective. Les partenaires sociaux étaient réunis pour un round de négociations. L’urgence de s’attaquer à un mal destructeur de notre solidarité, le chômage des jeunes, aurait pu constituer un objectif partagé. Que croyez-vous qu’il arriva ? Quinze jours pour rien. La protection des représentants syndicaux fut au cœur des débats et ceux-ci furent stériles.

Carton rouge : Ecomouv ou l’histoire d’un gâchis

A l’occasion du Grenelle de l’environnement, il est décidé, par une large majorité de participants à cette réunion, d’instaurer une taxe sur la circulation des poids lourds. La base juridique de la nouvelle taxe a été établie par deux articles des lois de Finances de 2007 et 2009. La mise en œuvre de cette taxe est confiée, en octobre 2011, à un consortium privé dans le cadre d’un partenariat public-privé, à la suite d’un appel d’offres ouvert. Cette écotaxe devait rapporter 1,2 milliards aux caisses de l’Etat et décourager le recours massif aux transports routiers au profit d’autres modes de

La fabrication de l’ennemi

Interviewé par notre ami Sky pour la chaîne ThinkerView, Pierre Conesa, expert en relations internationales et stratégiques (y compris militaires), se livre, sans langue de bois, à une analyse géostratégique du monde tel qu’il va, en particulier depuis la chute de l’URSS. « Dans les années 90, l’URSS nous fait la mauvaise blague de disparaître », affirme-t-il. Que faire lorsqu’on n’a plus d’ennemi ? En créer un. Comment ? Pierre Conesa, avec une liberté de ton ébouriffante, démonte, dans cet entretien d’une heure et quart, les rouages de ce qu’il appelle « la fabrication de l’ennemi ». Il

Une « guerre », pourquoi pas, mais laquelle ?

« Nous allons punir le coupable. La punition, ce sera plus de générosité, plus de tolérance, plus de démocratie. » Cette phrase est de Fabian Stang, maire d’Oslo, après la tuerie de l’île Utøya perpétrée par le néo-nazi Anders Breivik en 2011, qui a fait 69 morts. A l’époque, les Norvégiens eux aussi avaient défilé en masse - mais nous ne nous y étions pas associés - pour affirmer leur attachement aux valeurs démocratiques et crier qu’ils n’avaient pas peur. Irons-nous, nous-mêmes, vers « plus de générosité, plus de tolérance, plus de démocratie » ? Il est permis d’en douter, tant les discours

Je suis un prof

Le refus d’honorer les victimes de Charlie Hebdo n’est pas marginal. Les analyses paraissent, la presse relate les incidents dans les écoles. Au-delà des provocations, de l’immaturité, une tendance apparaît, c’est une incompréhension de la loi. La loi positive (pourquoi Dieudonné et pas Charlie Hebdo ?) et, exceptionnelle mais plus grave, de ce que la science politique appelle la loi naturelle, c’est-à-dire des principes qui s’imposent à tous et partout et notamment un : on ne tue pas. Pas étonnant, dans ces conditions que l’incompréhension de la laïcité soit profonde. La situation est grave

L’élégance

Voilà bien un concept qui, sorti de son contexte de la mode et du luxe, peut paraître pour le moins désuet. S’il l’on prend l’exemple de la mode, il ne s’agit pas en effet de porter de beaux vêtements mais aussi de les porter naturellement avec légèreté et aisance. Le résultat en est fluidité et prestance. Dans notre verbiage actuel, et même si je ne sais pas trop si cela correspond bien, on dirait dans ce cas d’une personne qu’elle a la « classe » ou qu’elle fait « classe » même si souvent cela a un côté plutôt « flashy ». L’élégance ne se rapporte pas uniquement qu’à l’habillement. L