Géopolitique

Présentation du rapport Etats-Unis par Jacques Andréani

Le Club a testé avec succès un nouveau format de réunion « entre nous » le 5 novembre en soirée. L’idée est de permettre à tous les membres intéressés d’être au courant des travaux menés par un de nos groupes de travail et de dire si les conclusions leur semblent publiables au nom des Vigilants. Jacques Andréani, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, a répondu aux questions sur le rapport qu’il a rédigé au nom du petit groupe de travail sur l’avenir des Etats-Unis et de leurs rapports avec le reste du monde. La problématique à traiter partait de l’idée que les Etats-Unis n’auront plus

Nouvelle donne en Iran, nouvelle donne au Moyen Orient ?

Invité du Club vendredi 25 octobre, François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran a souhaité tout d’abord planter le décor. Tout au long de son intervention, il n’a cessé de convoquer l’histoire ancienne pour éclairer le présent. François Nicoullaud a ajouté, depuis, quelques éléments sur le 2 ème round de négociations qui a eu lieu les 7, 8 et 9 novembre. Un autre round est, d’ores et déjà, prévu le 20 novembre. Une vraie révolution Pour comprendre la République islamique dont on dit tant de mal, souvent d’ailleurs à raison dit-il, il faut se souvenir de trois choses. La

L'Afrique, un territoire à (re)conquérir pour les entreprises françaises

Le groupe EurAfrique, du Club des vigilants, s’est engagé depuis début 2013 à étudier cette problématique difficile pour laquelle le poids du passé et le positionnement actuel et futur de la France sont engagés. On ne discute plus désormais le fait que l'Afrique s'est engagée dans la voie du développement économique. Un développement endogène, car dé-corrélé de celui de ses principaux clients et bailleurs de fonds. Un développement créateur de besoins énormes en matière d'infrastructures mais également en produits et services attendus par des populations jeunes, en forte croissance, où émerge

Vers un prochain « Nouveau Moyen Orient »

Par delà l’horreur syrienne et l’apparente probabilité d’un embrasement contagieux, se profile, depuis plusieurs mois, la possibilité d’une réconciliation entre les Etats-Unis et l’Iran. A la mi-avril, puis début juin, Vigilances 104 ( Etats-Unis/Israël/Iran : trois faits, une hypothèse), et Vigilances 105 ( La Syrie n’est que le détonateur) ont recensé plusieurs indices pointant dans cette direction et susceptibles de conduire à une reconfiguration de toute la région. La désormais célèbre conversation téléphonique du vendredi 27 septembre de 14h30 à 14h45 entre Obama et Rohani constitue, à

Realpolitik

L’interventionnisme humanitaire ne se discute pas, enfin d’un point de vue moral. Même s’il remet en cause les intérêts nationaux et la souveraineté des pays concernés, il peut se justifier. Mais ce genre d’interventions demande des moyens et une vraie crédibilité et pas seulement des vœux pieux ou des bons mots placés à l’emporte-pièce pour paraître. Souvent, ces moyens sont soit de l’ordre du militaire, soit de l’ordre de la sanction économique. Dans les deux cas, l’objectif est de peser lourdement pour sanctionner un comportement inadmissible car dire « ce n’est pas bien » est toujours

Prism : il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir

Ceux qui semblent tomber des nues concernant le programme Prism, dévoilé par Edward Snowden dans le Guardian et le Washington Post du 6 juin, ont la mémoire courte. Ils oublient Echelon, entré en vigueur en 2005. Ils oublient l’efficacité grandissante des technologies et le patriotisme des grandes multinationales américaines du net. Ils oublient enfin que, pour paraphraser Lord Palmerston, « Les Etats-Unis n’ont pas d’amis ou d’ennemis permanents, ils n’ont que des intérêts permanents ». Plusieurs membres du Club ont essayé de tirer la sonnette d’alarme. En vain. On peut signaler sans

Syrie : vers un nouvel équilibre ?

Au moins 10 vidéos. Depuis le début du mois de juin 2013, les différents groupes insurgés contre le régime de Bachar al Assad ont diffusé sur internet de nombreuses vidéos montrant leur utilisation victorieuse de missiles sol-sol contre les chars de bataille ou les véhicules de transport de troupes des forces syriennes régulières. Si l'on en croit certaines sources citées par l'agence Reuters les missiles utilisés auraient été fournis par l'Arabie Saoudite. Curiosité : alors que Vladimir Poutine soutient fermement le régime en place à Damas, ces missiles sont d'origine russe, ils équipaient

Rétrospective du dessous des cartes en Iran

Quelqu’un dort mieux en Iran depuis l’élection à la présidence du religieux Hassan Rouhani : c’est Ali Khamenei, guide suprême de la révolution islamique, qui a en effet toutes les raisons d’être satisfait de la façon dont s’est déroulée cette nouvelle « épopée écrite par le peuple iranien », selon le langage des déclarations officielles. Rappelons que lors des élections précédentes, au plus fort des manifestations de juin 2009, lorsque des centaines de milliers, peut-être des millions de personnes avaient protesté contre le détournement de leur vote, l’état-major des Pasdaran avait maintenu

La société numérique a besoin de contre-pouvoirs

La logique politico médiatique est ainsi faite que, quatre jours après la révélation majeure sur l’existence d’un système d’écoute généralisé des réseaux internet par l’administration américaine on en parle moins que de l’existence de viande de cheval dans des lasagnes. C’est pourtant un signal majeur : ce qui menaçait d’arriver est arrivé. Un réseau capable de nous pister partout dans notre vie privée pour des raisons commerciales est et sera mis à profit par toutes les polices, services secrets et pouvoirs du Monde. N’y a t-il d’autre solution que de s’y résigner ? Non. Face à un pouvoir

La Syrie n’est que le détonateur

La Syrie est au Moyen Orient d’aujourd’hui ce que l’Espagne fut à l’Europe pendant les années 1930 : la guerre civile s’est internationalisée ; l’avenir de toute la région est en suspens. L’enjeu est d’autant plus considérable que, sous le couvert d’un antagonisme religieux, une lutte des classes se profile. L’aristocratie, qui a pris le pouvoir dans le monde sunnite après la chute de l’empire ottoman est menacée. Les familles royales d’Arabie et du Qatar qui, plus tard, ont touché les jackpots du pétrole et du gaz mènent le combat. Ces militants du wahhabisme feignent de croire que les