
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"6773","attributes":{"class":"media-image wp-image-6413 alignleft","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"151","height":"151","alt":"images"}}]]La mauvaise coordination entre services de police et de renseignement européens est stigmatisée depuis le 13 novembre, comme lors de chaque attentat. On va, c’est certain, accroître cette coordination dans le futur. Mais comment ne pas voir que les dysfonctionnements majeurs d’aujourd’hui (évasion fiscale massive et appauvrissement des états, états faillis et guerres civiles, réchauffement de la planète, chômage de masse, criminalité organisée et bien sûr terrorisme) viennent d’une globalisation de la capacité d’action des principaux acteurs (entreprises, marchés, mafias, Etats dans leur capacité de déstabilisation à l’étranger, et bien sûr groupes terroristes) sans globalisation équivalente du politique. Les voleurs peuvent agir où bon leur semble quand les gendarmes restent confinés dans leur pré carré. La solution simpliste et régressive est de renforcer les gendarmes dans leur pré carré et de faciliter les échanges entre eux (ce que nous sommes en train de faire). Quand la seule solution compatible avec la globalisation est de créer des gendarmes globaux. C’est le thème de tous les grands westerns : contre les voleurs, vaut-il mieux défendre son ranch ou soutenir le shérif ? Si notre bien collectif le plus important est la sécurité, qu’attendons-nous pour nous donner des shérifs ? Et, avant d’y arriver au niveau mondial, dotons déjà l’Europe d’une police transnationale (l’équivalent d’un FBI) en attendant un corps de garde-frontières et une armée.
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