
La deuxième édition du
Forum d’économie positive s’est tenue au Havre à la fin du mois de septembre. A cette occasion, le groupe de réflexion présidé par
Jacques Attali a présenté son rapport «
Pour une économie positive ».
Le rapport - qui reprend un certain nombre d’idées évoquées par Jacques Attali devant les membres du
Club en janvier 2012 - développe 45 propositions (éducatives, règlementaires, institutionnelles, etc.) pour provoquer un
changement d’échelle de l’économie positive, c’est-à-dire, fondamentalement, la
capacité de l’économie à soutenir le bien-être humain sur le long terme. C’est un rapport d’une grand richesse, à la fois conceptuel et pratique qui offre un tour d’horizon des (nombreuses) pratiques d’économie solidaires et des pistes d’innovations pour se situer à l’horizon 2030. J’ai retenu deux points forts : la
remise en cause de concepts fondamentaux du libéralisme sous l’action de forces profondes (technologies, démographie, démocratisation) et des propositions pour une
nouvelle mesure du progrès économique.
L’économie positive est fondée sur une rupture conceptuelle qui est la
place centrale qu’elle accorde à l’altruisme. L’altruisme est rationnel et sa
rationalité se substitue à l’idée centrale du premier capitalisme qui est que la poursuite d’intérêts individuels s’équilibre et rend service au plus grand nombre. Sur la mesure, le rapport propose un
nouvel indicateur agrégé pour mesurer la positivité d’une économie à un instant « t » ainsi qu’un indicateur pour mesurer l’ouverture d’un gouvernement à l’économie positive.
L’indicateur de positivité mesure l’application du principe d’altruisme dans une économie : entre générations (partage, réorientation de la finance, éducation), entre territoires (accès aux ressources, connectivité, solidarité.), entre acteurs (empathie, gouvernance, inclusion).
L’étude du rapport sera soumise au groupe de travail « retrouver le sens du long terme » afin d’étudier la contribution que le
Club peut y apporter.
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