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On loue à raison comme une vertu démocratique
la sortie du nucléaire décidée par l’Allemagne puisque 70 % de la population est pour. On loue aussi le volontarisme allemand qui fait que, d’ores et déjà, 25 % du mix énergétique allemand provient des renouvelables.
Sur ce dernier point, Christian Stoffaes, co-président du conseil d’analyse économique franco-allemand qui s’exprimait jeudi 12 septembre aux cotés de Hans-Joachim Otto, Secrétaire d'État parlementaire du ministère fédéral de l'Économie, de l’Energie et de la Technologie en Allemagne a remis les pendules à l’heure.
Tout d’abord, dit-il,
les 25 % concernent l’hydroélectricité, le solaire et l’éolien, ces deux derniers comptant pour 15 % dans le mix. Certes, reconnait-il, l’Allemagne a, en 15 ans, installé en renouvelables – 25 GW en éolien et 25 GW en solaire – presque autant que la capacité nucléaire (60 GW) en France. Mais cela coûte cher.
Sur 15 ans, les renouvelables ont coûté à l’Allemagne 120 milliards d’euros pour 1 200 heures de fonctionnement par an. A titre de comparaison, le programme nucléaire français qui s’est échelonné entre 1973 et 1988 – 15 ans là aussi – a coûté 93 milliards en euros constants, fonctionne 7000 heures/an et produit 75 % de l’électricité du pays.
Aujourd’hui, les aides aux renouvelables – 50 % des aides vont au solaire alors qu’il ne contribue, toujours selon Stoffaes, que pour 4 % au mix - sont dans le collimateur du gouvernement allemand.
On peut parier que
sans subventions les renouvelables vont subir un coup de frein sévère. Mais les Allemands sont des pragmatiques. Allergiques au nucléaire, ils ne se ferment pas la porte de l’exploitation du gaz de schiste.
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