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Il est plus pessimiste que beaucoup sur le Maroc.
Les difficultés économiques du peuple pourraient devenir le terreau de l’islamisme quel que soit le respect pour le roi et son habileté. Il est plus optimiste que d’autres sur l’Algérie et l’après Bouteflika. Le souvenir du cauchemar que fut
la guerre civile lui semble en mesure de préserver le pays de l’islamisme, même chez les jeunes.
Jacques Lanxade, ancien chef d’Etat-major des armées (1991-1995), ancien ambassadeur de France à Tunis (jusqu’en 1999) et passionné de géopolitique a pris ainsi
la température des différents points chauds de « l’arc de crise » mercredi 13 février au cours du petit déjeuner du
Club des vigilants.
Il est inquiet pour la Tunisie mais conserve l’espoir d’une solution démocratique, très inquiet pour l
a Libye et Égypte où il parle déjà de dictature militaire. En Syrie la prise de pouvoir par les islamistes lui semble inéluctable.
Il nous a également rappelé que
l’Arabie Saoudite, pays dont on ne parle pas assez parce qu’on n’en sait pas grand-chose, va inéluctablement bouger un jour à son tour.
Il a attiré notre attention sur
l’ambition qu’a la Turquie de jouer à nouveau un rôle régional et sur le risque que l’armée n’arrive plus à y jouer son rôle de rempart de la laïcité.
Du Qatar, de son émir et de son épouse, fort intelligents dit-il, il fut assez longuement question. Il a rappelé à son auditoire qu’il faut toujours lire le comportement de ce minuscule pays très riche en tenant compte
de la haine entre les familles régnantes au Qatar et en Arabie Saoudite. Les États-Unis ont beau y avoir une importante base militaire, la politique de l’émir et notamment
son soutien à divers mouvements islamistes – terrain sur lequel il rivalise avec l’Arabie Saoudite - leur échappe désormais complètement, estime-t-il.
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