Routes vaticanes

L’Eglise catholique reste la plus grande ONG du monde même si sa hiérarchie s’enfonce dans les miasmes de la pédophilie et que les finances du Vatican s’épuisent à payer des réparations pour les crimes commis. Dans un tel contexte, l’Eglise pourrait vouloir revenir aux sources, renoncer à son faste et, s’inspirant des Evangiles, se transformer en simple réseau semant partout des graines de charité. C’est la thèse défendue par Olivier Le Gendre dans son beau livre intitulé « Confession d’un Cardinal » (voir Vigilances 77). Le Vatican pourrait aussi recouvrer du prestige en tentant de donner à ses troupes, c’est-à-dire au clergé du monde entier, le sentiment d’être à la pointe du grand sursaut spirituel dont le monde a besoin. Cela impliquerait, comme l’a suggéré Jacques Blamont (voir « Lève-toi et marche », Vigilances 74) que le Pape prenne l’initiative de convoquer un concile à vocation universelle. Compte tenu des structures actuelles, le choix de cette deuxième route semble peu probable.