
Les membres du corps diplomatique ont un point de vue plus amène. La plupart d'entre eux estiment avoir de bonnes raisons de se réjouir :
Ø Hillary a suffisamment d'expérience pour savoir que le premier test d'un ministre est budgétaire : les poids lourds obtiennent une rallonge ; les poids plumes subissent une amputation. Elle se battra pour que « Foggy Bottom » ait davantage de moyens et n’hésitera pas à faire valoir que 1.000 postes sont vacants aux Affaires Etrangères alors que le gouffre des dépenses militaires ne cesse de se creuser.
Ø Si Hillary gagne ce premier combat - et elle le gagnera - sa victoire aura une valeur symbolique. La boîte à outils de Bush était pleine de marteaux. Celle d'Obama doit disposer aussi de porte-voix.
Ø Il est bon qu’une personnalité politique soit à la tête du Département d’Etat pour examiner la stratégie politico-militaire des Etats-Unis à la lumière de la crise économique. Plus question de donner des leçons au monde entier. Au lieu de dire « qui n’est pas avec nous est contre nous », le moment est venu d’affirmer « qui n’est pas contre nous est avec nous ». Dans cet esprit, pourquoi rejeter la Russie dans un climat de Guerre Froide au lieu de favoriser son rapprochement avec l’Union Européenne ? Et pourquoi réconcilier les Sunnites et les Chiites du monde entier sur le dos de l’Amérique au lieu de pratiquer de subtils distinguos ?
Barack et Hillary sont sur un bateau qui s’éloigne de l’aventurisme. Il s’appelle « Yes we Can! ».
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