L’œuvre de David Ricardo, inventeur de la notion d’« avantage comparatif », est épluchée de telle sorte qu’on y trouve la légitimation d’un patriotisme économique éclairé. De même, quelques pages de John Stuart Mill et de Frédéric Bastiat permettent d’induire qu’une concurrence « excessive » peut causer des ravages.
Parallèlement, certains éléments de la crise actuelle fournissent des arguments à ceux qui dénoncent « l’hyper-capitalisme financier » et créent les conditions d’un d’ajustement progressif :
- Le renchérissement des produits agricoles redore le blason des cultures vivrières qui ont, jadis, été abandonnées faute de pouvoir faire vivre les producteurs locaux.
- La flambée du pétrole conduit à s’interroger sur le rôle joué par la spéculation dans la montée des cours. D’où la tentation d’imposer à certains acteurs des appels de marges plus élevés et de les obliger à tenir leur position dans des limites définies.
- L’opprobre frappant les bonus, jugés excessifs, de certains « magiciens de la finance » incite à revoir les grilles de rémunération au profit des acteurs de « l’économie réelle ».
L’Histoire montre que la force du capitalisme réside dans sa capacité d’adaptation. Elle montre aussi que les processus peuvent venir à point ou être tardifs et douloureux.
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