Via notre correspondant ? New York : "Le secrétaire général de l’ONU n’est pas la personne au monde la plus mal placée pour percevoir les dangers qui pèsent sur le monde. Il est donc inquiétant de constater que plusieurs de ses interlocuteurs aient récemment été frappés par l’épaisseur de son pessimisme. Selon l’un d’entre eux, « Kofy croit que tout peut péter ? tout moment » ! Le tableau brossé par le secrétaire général est particulièrement sombre. Non seulement le chaos irakien risque de faire contagion mais de nombreux pays sont au bord de l’explosion. La stabilité toute relative du Pakistan dépend d’un Président qui a survécu ? 4 attentats et peut succomber ? un 5ème ou ? un 6ème. L’Arabie Saoudite, pour sa part, repose sur un réseau de 8.000 princes qui, en moyenne, dépensent par an 8 millions de dollars chacun. Cela fait, en tout, 50 milliards dans un pays où la population travailleuse (notamment immigrée) s’appauvrit constamment. Et la litanie de continuer. Le Caucase, avec sa mosaïque de peuples, de races et de langues est une poudrière en comparaison de laquelle l’ex Yougoslavie pouvait paraître homogène. Quant ? l’Afrique, elle n’est même plus au bord du gouffre mais en plein dedans. Les massacres s’y succèdent et le Sida tue davantage d’enseignants qu’il est humainement possible d’en former. Avec ses interlocuteurs européens, le secrétaire général n’a guère voulu évoquer l’avenir de notre continent. Il s’est contenté « d’espérer » que l’Europe ne servira pas de « champ de bataille » dans la guerre entre l’islamisme radical et la volonté de puissance américaine."
Kofi Annan de plus en plus pessimiste
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